Dotée d’une enveloppe de 3 millions de dollars et exécutée localement par des organisations de la société civile, l’initiative REMA a pour but de consolider la solidarité interreligieuse et interethnique ainsi que les efforts communautaires tendant à préserver les sites du patrimoine culturel au Maroc.
L’initiative REMA (Religious and Ethnic Minorities Activity), un programme dédié à la préservation de la diversité du patrimoine culturel du Maroc, a été lancée, mardi 5 octobre 2021, à l’espace emblématique de Bayt Dakira, à Essaouira. Financée par l’USAID et mise en oeuvre par la Fondation du Haut Atlas (HAF), cette initiative s’assigne pour objectif d’assurer l’implémentation d’une approche participative pour la préservation de l’histoire multiculturelle du Royaume.
«En choisissant Essaouira pour lancer leur programme marocain de soutien au dialogue des religions et à l’épanouissement des minorités, le Département d’Etat et l’USAID s’inscrivent dans le droit fil d’une histoire exaltante dont la Cité des Alizés a écrit les premières pages à la fin du 18e siècle quand naissaient les Etats-Unis d’Amérique», a déclaré André Azoulay, conseiller du roi Mohammed VI et président- fondateur de l’association Essaouira- Mogador, lors de la cérémonie dédiée au lancement de cette initiative.
Rappelant dans cette perspective que l’un des premiers juifs élus dans l’histoire des Etats-Unis est originaire d’Essaouira et que c’est le grand père de cet élu qui était aux côtés du Sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah quand le Maroc a été le premier pays à reconnaître les USA, le conseiller royal a salué la reconnaissance par les Etats-Unis, à travers ce programme, de «la centralité et de l’exemplarité de l’école marocaine du dialogue des religions et de la profondeur de la culture de la diversité dans notre pays».
Un partenariat séculaire
«Dans un temps et au sein d’une communauté des nations en quête de repères s’agissant du dialogue de nos civilisations et de la légitimité de toutes nos diversités, cette réalité marocaine, forte du leadership visionnaire de Sa Majesté le Roi, prend encore plus de relief», a souligné M. Azoulay, en saluant l’initiative américaine, qui va permettre à «nos sociétés civiles, des deux côtés de l’Atlantique, d’associer leurs talents et d’optimiser leurs engagements pour que s’installe et s’impose une alternative marocaine à la culture du déni, de la fracture et du repli communautaire et identitaire».
De son côté, le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis à Rabat, David Greene, a affirmé que «la tolérance religieuse a, de tout temps, caractérisé l’histoire du Maroc», ajoutant qu’il s’agit également d’un élément essentiel du partenariat entre les deux pays, construit et entretenu depuis plusieurs siècles. «Nous apprenons les uns des autres, notamment les meilleures pratiques sur la façon de célébrer et de préserver l’héritage d’une expérience pacifique», a-t-il dit.