Première université d’été de la CGEM à l’ISCAE


Sortir de l’immobilisme


L’initiative d’organiser la première édition de l’Université d’été à l’ISCAE intervient à l’heure où la CGEM entend approfondir la réflexion sur les enjeux économiques et sociaux qu’il faut relever pour contribuer à la construction d’un nouveau modèle de croissance.

Pour sortir du malaise et de l’immobilisme ambiant, la seule solution est l’engagement de tous. L’engagement du patronat en premier lieu. Mais aussi celui de l’État, de la société civile et du citoyen. C’est le message fort qui ressort de l’intervention de Salaheddine Mezouar au cours de son allocution à l’occasion de l’ouverture de la première édition de l’Université d’été de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), organisée les 28 et 29 septembre 2018 sur le campus de l’ISCAE à Casablanca.

Entourés non seulement des décideurs publics qui comptent au Maroc, mais aussi d’universitaires et d’hommes politiques français et africains aussi connus que Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, Jean-François Copé, ancien ministre du Budget français, Myriam El Khomri, ancienne ministre du Travail française, et Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali, les chefs d’entreprises marocains, venus des quatre coins du Royaume, ont eu l’occasion de débattre et de s’interroger au sein de plusieurs panels sur les enjeux économiques et sociaux auxquels ils devront faire face pour formuler les réponses les plus adéquates et pour contribuer à mettre en place un nouveau modèle de développement.

Montée du protectionnisme
Dans un contexte mondial et national en pleine mutation, l’entreprise marocaine est plus que jamais appelée à faire face à tous ces bouleversements géopolitiques, technologiques et socio-culturels qui «font pression sur les gouvernements, les dirigeants d’entreprises et les citoyens», comme l’a si bien souligné Salaheddine Mezouar, président de la CGEM. Ce qui suppose, dit-il, «un changement de «mindest», notamment des acteurs politiques», qui doivent être de plus en plus connectés à ces nouvelles réalités. Nouvelles réalités d’un monde marqué au sceau de perpétuels changements, nous dit de Villepin. «Un monde aux multiples défis avec la montée des populismes, du séparatisme, et surtout du souverainisme et l’unilatéralisme, voire le protectionnisme des États-unis de Donald Trump».

Nouvelles réalités d’un monde marqué non seulement par les guerres commerciales et les batailles technologiques (internet, intelligence artificielle, robotisation, réseaux sociaux...) mais aussi par les nouveaux rapports avec le consommateur. Soit autant de défis qui poussent l’entreprise à s’adapter ou périr. «Plus que la logique des résultats concrets et mesurables, l’entreprise doit intégrer des indicateurs sociaux, de qualité de vie, de bien-être, d’éthique qui créent l’acceptation». Un message de vérité plus que jamais adressé aux patrons marocains.

Néanmoins, pour faire face à tous ces défis et notamment pour satisfaire les besoins légitimes des citoyens, le secteur privé a besoin de tous, comme l’a souligné Salaheddine Mezouar, lors de la clôture de cette première l’université d’été, en présence, notamment, du Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, et du ministre du Commerce et de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy. En effet, le secteur privé a besoin, non seulement des responsables territoriaux et des partenaires sociaux, mais aussi du secteur public. «Secteur privé et secteur public doivent travailler la main dans la main», comme l’a suffisamment martelé, au cours de son intervention, Mohammed Benchaâboun, ministre de l’Economie et des Finances

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