Un policier discret et efficace

CHERKAOUI HABBOUB, PATRON DU BCIJ

La soixantaine passée, l’homme est passionné et passionnant à la fois. Sa nomination à la tête du BCIJ est une consécration pour un policier hors pair qui s’y connait bien en matière de terrorisme.

A Salé, dans son bureau, un lieu hautement sécurisé, Cherkaoui Habboub, directeur du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), nous reçoit avec bonne humeur, mercredi 14 avril 2021, le premier jour du Ramadan. La soixantaine passée, l’homme, bien portant, est passionné et passionnant à la fois. Il aime ce qu’il fait et fait ce qu’il aime. Pour ceux qui l’ont côtoyé, c’est l’incarnation de la méritocratie. C’est quelqu’un qui a gravi tous les échelons, pas à pas, à la force du poignet et au prix de sacrifices multiples.

Discret, sérieux et persévérant, bosseur infatigable, il a su se faire remarquer depuis qu’il a rejoint la police en 1983, après un stage effectué à l’institut royal de police de Kénitra. D’ailleurs, dès sa première affectation à Casablanca, plus précisément dans l’arrondissement de police Sidi Othmane relevant du district Ben Msick-Sidi Othman, il a su faire preuve d’un dévouement remarquable. Il occupera durant près d’une décennie plusieurs postes dans divers services de police dans la capitale économique.

Jusqu’en 1992, date où il a été appelé, aux côtés d’autres cadres de la DGSN (Direction générale de la sûreté nationale), à former les rangs de la fameuse Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). D’un simple inspecteur de police, il a passé avec brio en 2000 un concours des officiers de police, puis il est monté en grade, pour devenir commissaire, commissaire divisionnaire puis contrôleur général. L’année 2005 marquera d’une pierre blanche un tournant dans sa carrière. Il a été nommé chef de l’office national de lutte contre le terrorisme et le crime organisé au sein de la BNPJ, relevant de la DGSN.

Grande fierté
Il fut l’un des piliers et l’une des colonnes vertébrales de cette redoutable brigade pendant de longues années. Cela lui a valu des témoignages de considération de la part de ses co-équipers mais aussi de ses supérieurs. Ses compétences et ses qualités ont servi d’arguments pour sa cooptation parmi une panoplie de cadres de la DGST pour le lancement du BCIJ le 20 mars 2015 mais aussi pour sa nomination au poste de chef de la Brigade de lutte contre le terrorisme (BLCT) au sein du BCIJ ou de ce que beaucoup se plaisent à appeler ‘’le FBI marocain’’.

Puis, de mérite en mérite, le 29 novembre 2020, Abdellatif Hammouhci, le directeur général de la Sûreté nationale et de la Direction générale de la Surveillance du Territoire (DGST) le nomme à la tête du BCIJ, en remplacement de Abdelhak Khiame. Une grande fierté et surtout une consécration pour un policier hors pair qui s’y connait en matière de terrorisme vu qu’il a élucidé nombre de dossiers et mis à l’échec d’éventuels attentats sanglants. Depuis, il a la lourde responsabilité, entre autres, de servir de bouclier du pays contre le terrorisme dans un contexte international marqué par la recrudescence de l’extrémisme religieux et de la radicalisation.

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