Le plan maroc vert : une réponse aux changements climatiques

L’agriculture durable est en ligne avec la dynamique prônée par le département de l’Agriculture dans le cadre de la stratégie Plan Maroc Vert.

“Conscient de l’importance de l’agriculture dans le développement durable, le Royaume a pu développer son Plan Maroc Vert (PMV), une initiative politique de relance de l’agriculture qui prend en considération l’aspect environnemental”. Ces propos sont attribués au directeur du changement climatique et de la croissance verte à la Banque africaine de développement (BAD), Anthony Nyong, à l’occasion de la Semaine africaine du climat, tenue à Accra, au Ghana, en mars 2019.

Des propos qui dépassent la symbolique de la complaisance d’un responsable d’une banque de développement continentale. Car depuis son lancement en 2008 par le département de l’Agriculture conformément aux orientations de S.M. le Roi Mohammed VI, le PMV a intégré la composante développement durable dans la gouvernance de ses projets. Rappelons que ce Plan s’articule autour de deux piliers: un qui cible les zones à fort potentiel agricole à travers des projets visant le développement d’une agriculture moderne à forte valeur ajoutée; et un second qui vise la relance de l’agriculture solidaire dans les régions caractérisées par une exploitation excessive des ressources, devenues rares.

Il y a eu une série de projets solidaires et intégrés tenant compte de la durabilité, en particulier dans les régions arides et semi-arides, impliquant la population locale. L’un d’eux porte sur la valorisation des plantes aromatiques et médicinales dans la province de Chtouka Ait Baha, visant la conservation de l’agro-biodiversité de la région Souss-Massa. Ce projet a pour objectif d’appuyer une agriculture solidaire, intégrée, durable et participative au niveau des régions semi-arides du Maroc. Par ailleurs, et comme le Royaume dispose d’une superficie sous irrigation de l’ordre de 1,6 million d’hectares, qui couvre près de 16% de la superficie agricole utile du pays mais qui contribue à près de 45% de la valeur ajoutée agricole, à 75% des exportations des produits, et à 50% à la création d’emploi en milieu rural, l’agriculture irriguée a accaparé l’attention des architectes du PMV pour en faire un levier important de lutte contre la pauvreté en milieu rural et de maitrise de l’exode rural, notamment pendant les années de sécheresse. Ce Plan a donc accordé une place de choix à la maîtrise de l’eau et à sa rationalisation.

Une politique volontariste de généralisation des techniques d’irrigation économes en eau et de valorisation de l’eau agricole a été adoptée. Trois grands chantiers structurants peuvent être cités comme référence: le Programme national d’économie d’eau en irrigation (PNEEI); le Programme d’extension de l’irrigation; et le Programme de partenariat public-privé en irrigation, qui vise la promotion du partenariat public-privé (PPP) pour le développement et la gestion de l’irrigation.

D’autres projets durables sont à citer: les projets de gestion intégrée des zones côtières dans l’Oriental, d’adaptation des petits agriculteurs au changement climatique dans la région de Tadla Azilal, et d’adaptation de l’agriculture méditerranéenne au changement climatique... Un élan qui promet de créer une dynamique soutenue et des émules partout au Maroc, pour une agriculture inclusive, rentable et durable.

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