Le plaidoyer des militants écologistes à Aziz Akhannouch

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Les militants pour la cause environnementale souhaitent doter le pays d’une Agence nationale de l’environnement et du climat (ANEC) qui serait l’instrument opérationnel de la mise en oeuvre de la politique environnementale et climatique.

Le bureau national de l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD) a adressé une lettre au Chef de gouvernement désigné, Aziz Akhannouch, afin de l’interpeller sur les menaces environnementales qui pèsent sur le Maroc et sur la nécessité d’intégrer l’exigence de durabilité dans toutes les politiques publiques du pays. «Nous sommes alarmés par les conclusions des derniers rapports sur les pressions exercées sur les ressources vitales, comme l’eau, la biodiversité terrestre et marine et les sols, impactant une grande partie de la population marocaine vulnérable, dont les effets sont accentués par les changements climatiques, et qui vont connaître davantage d’aggravations, selon les projections des derniers rapports du Conseil économique, social et environnemental, de la Cour des comptes et de la Banque mondiale», a déclaré d’emblée l’AMCDD dans sa lettre. L’Alliance s’est dite également alertée par le retard dans la mise en oeuvre de de la stratégie nationale de développement durable, la transition énergétique, la stratégie nationale de l’eau, les mécanismes de gouvernance, la démocratie participative et l’accès à l’information.

Pour résoudre ces blocages, l’alliance émet plusieurs recommandations au prochain gouvernement. Il s’agira, selon l’AMCDD de veiller à hausser le positionnement politique et institutionnel du département de l’Environnement et du Climat au sein de l’architecture du gouvernement tout en élargissant ses prérogatives de coordination, d’appui et de monitoring transverse de la politique climatique du Maroc.

Orientations stratégiques
A cet effet, l’AMCCD propose de créer un ministère de la Transition écologique et d’appui aux collectivités territoriales, regroupant l’ancien département de l’Environnement et la direction générale des collectivités territoriales, en lui confiant la charge de la mise en oeuvre de l’axe n°4 du nouveau modèle de développement, à savoir l’appui des collectivités territoriales dans le processus de décentralisation et de la transition climatique et environnementale territoriale durable résiliente et inclusive.

L’Alliance appelle également à procéder à une évaluation stratégique de la mise en oeuvre des orientations stratégiques de la loi cadre n°99.12, et à la révision et la mise à jour des engagements contractuels des parties prenantes en fonction des exigences des nouvelles donnes nationales et des agendas mondiaux.

Enfin, les militants pour la cause environnementale souhaitent doter le pays d’une Agence nationale de l’environnement et du climat (ANEC) dépendant du ministère de la Transition écologique, comme instrument opérationnel de la mise en oeuvre de la politique environnementale et climatique, de surveillance et de contrôle de l’état de l’environnement et d’accompagnement technique des parties prenantes (départements ministériels, collectivités territoriales, secteur privé et société civile), en vue de conjuguer et fédérer les efforts pour asseoir la transition écologique du pays.

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