LE PJD DOIT DÉGAGER DE CASABLANCA

Quel avenir pour la capitale économique ?

Casablanca ne mérite pas d’être gouvernée par un parti politique déboussolé, inexpérimenté et qui ne tient pas ses promesses. Abdelaziz El Omari, maire de la ville, n’a tenu aucune promesse, n’a rien fait pour la ville. Pire, il laissera à son successeur une métropole où les services sociaux font défaut, où les chantiers accusent d’énormes retards et, cerise sur le gâteau, un taux d’endettement record jamais atteint par la ville.

Abdelaziz El Omari, maire de Casablanca. De la dignité, si vous en disposiez, vous auriez démissionné. Du haut de votre tour d’ivoire, vous avez accepté de vous adresser aux Marocains, la semaine dernière sur 2M, suite aux inondations survenues à Casablanca et qui ont causé des morts. Vous qui, depuis 6 longues années, avez brillé par votre absence et votre refus de répondre à nos sollicitations, vous décidez enfin de vous adresser aux Casablancais.

Non pour les conforter et les soutenir, mais pour vous disculper, dans une attitude aussi lâche que hautaine, de vos responsabilités. Si vous refusez de les assumer, vous n’avez qu’à démissionner. Un terme qui n’existe pas dans le jargon de ce parti islamiste qui n’a qu’une seule raison d’être: arriver au pouvoir, un semblant de pouvoir, car vous n’en disposez pas.

Une traversée du désert
Vous et votre parti, le PJD, avez berné les Marocains en 2011, vous avez surfé sur la vague des protestations populaires légitimes. Le faible taux de participation aux élections a joué en faveur de votre plan machiavélique: un coup d’Etat en velours. Vous avez placé vos pions dans les administrations et institutions du pays, tel un cancer rongeant notre pays de l’intérieur, au nom de la démocratie. Au nom de cette démocratie, vous êtes arrivés, il y a 6 ans, à la tête du Conseil de Casablanca. Six longues années, une traversée du désert pour les Casablancais. Vous n’avez pas honoré vos promesses et vous n’avez rien réalisé. On ne se rappellera pas de votre passage à la tête de la métropole, mais on se souviendra de votre incompétence.

Un florilège d’incompétence
Pourtant, Ssi El Omari, vous avez eu une chance inouïe. Ce conseil de la ville est le plus chanceux de l’histoire de Casablanca. Vous disposez d’une majorité absolue, vous pouvez décider ce que vous voulez, et vous avez le soutien du gouvernement dirigé par votre parti. En plus de ça, vos équipes ont dirigé aux côtés des anciennes équipes des deux précédents mandats, vous disposez donc d’une expérience de trois mandats au sein du Conseil de la ville. Trois facteurs qu’on pourrait qualifier d’une chance de débutant, mais vous n’avez rien fait.

Vous avez promis de doubler les recettes de l’Etat, vous n’avez fait qu’enfoncer la ville dans un endettement abyssal. Jamais Casablanca n’a été aussi endettée que sous votre regrettable ère, Ssi El Omari. Des milliards de dirhams ont été empruntés auprès de plusieurs bailleurs de fonds, dont la Banque mondiale. Vos six années à la tête de Casablanca sont teintées d’un florilège d’incompétence, de mauvaise foi, de malhonnêteté intellectuelle, d’inefficacité, d’irresponsabilité et d’un flagrant amateurisme.

Même pour gérer les affaires courantes, vous avez brillé par votre défaillance. Vous ne cessiez de vous plaindre, dans d’autres villes, de blocage de projets à cause d’une opposition «irresponsable », selon vous. A Casablanca, vous avez la majorité, et vous n’avez fait que du mal à ce poumon économique du pays. Le blocage, c’est pourtant votre marque de fabrique dans les autres conseils, à cause de vos jeux malsains de calculs politiciens.

Un énorme coût économique
Jamais vous n’imaginiez un jour diriger même une petite ville, pourtant, grâce à votre charlatanisme, vous êtes arrivés à la tête du pays. Et c’est du pain bénit. Abdelilah Benkirane vous a gâtés en 2016, augmentant considérablement les salaires des présidents de régions et de communes. Un cadeau pour ses frères d’armes. Opportunistes et arrivistes, il fallait bien profiter du système.

Et vous en profitez bien depuis 10 années. A Casablanca, vous avez nommé un proche, vice-président du conseil de la ville chargé de l’urbanisme. Un ancien enseignant d’études islamiques qui se retrouve, du jour au lendemain, à «gérer» l’urbanisme de l’une des métropoles les plus importantes de la région, du continent et du pourtour méditerranéen… Cherchez l’erreur! Normal qu’il faille à sa mission. Il est toujours en poste. Alors que des dossiers étaient débloqués en 24 ou 48 heures, il faut aujourd’hui compter 3 à 4 mois. Calculez l’énorme coût économique de cette mauvaise gouvernance et de cette démocratie «de dictature» que le PJD nous fait supporter.

Incompétence encore et toujours. D’ailleurs, près de deux ans après votre arrivée à la tête du Conseil de la ville, rien n’a été fait, aucune mesure, aucune décision, rien, le vide sidéral. Vous ne savez pas par où et comment commencer. Vous avez fait appel à un cabinet conseil pour vous dresser un plan d’action. Coût du marché: 3 millions de dirhams.

Pour le cas des inondations de Casablanca, trois responsables directs, tous issus du PJD ont failli à leur responsabilité. Le maire de Casablanca, le ministre de l’Équipement, Abdelkader Amara et le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani. On ne comprend pas, d’ailleurs, pourquoi ce dernier rechigne à décréter l’état de catastrophe naturelle, permettant, par ricochet, aux victimes de ces inondations d’être indemnisées par les assurances.

Commerçant de la religion
Les Casablancais ont perdu voitures, commerces, habitations… endommagés par les inondations, et ne seront pas indemnisés. Vive la démocratie et le PJD. Qu’attendiez-vous d’un gouvernement et d’un parti islamiste qui ne sert que ses intérêts et ceux des lobbys, ceux du citoyen sont, eux, renvoyés aux calendes grecques?

Comme à Casablanca, les Pjidistes à la tête d’autres grandes villes du Royaume comme Agadir, Marrakech ou Tanger, marqueront d’une encre indélébile leur passage. Leur point commun: l’incompétence, la victimisation, la politique de l’autruche, l’incapacité à convaincre, à fédérer, à mobiliser et à gouverner.

Vous ne disposez pas de cadres pour gérer les affaires courantes d’une ville, quid de tout un Etat? Commerçant de la religion, du rêve et de l’espoir. Votre seul religion est le parti et votre idéologie moyenâgeuse. Les Marocains vous supportent depuis 10 ans. Vous n’avez rien fait.

Vous avez brillé par vos mensonges et fausses promesses. Vous menez une dictature masquée au nom de la démocratie, vous vous entêtez à rester au pouvoir. Foutez-nous la paix. Il est temps que vous dégagiez de la gestion de Casablanca.

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