LE PIRE EST-IL DERRIÈRE NOUS?

UNE SORTIE DE CRISE NE PEUT ÊTRE QUE COLLECTIVE ET GLOBALE.

Tous les observateurs avertis disent que le Maroc est un exemple sur le continent africain en termes de vaccination. Puisqu’à fin aout, pas moins de 18.539.073 Marocains ont reçu la première dose et 14.780.868 sont complétement vaccinés, soit un taux de vaccination estimé à 41%. Avec la disponibilité de grandes quantités de vaccin, permettant la vaccination de tous les Marocains de plus de 12 ans, le Royaume est en mesure de passer de la recherche du vaccin à une course contre la montre pour vacciner le plus grand nombre de Marocains possible.

Le tout, bien sûr, dans le cadre d’une démarche volontaire. Est-ce à dire que nous allons vers une sortie de la crise sanitaire? A quel horizon temporel? Personne ne peut s’aventurer sérieusement à répondre à autant d’interrogations, sans que des signes précurseurs de sortie de crise ne soient réunis et confirmés une fois pour toutes aussi bien au niveau national qu’au niveau mondial.

La visibilité dans ce domaine est d’autant plus incertaine que l’actualité nous rapporte son lot de nouveautés quant à l’apparition, ici et là, en Afrique du Sud ou, ailleurs, en Colombie, de nouveaux variants du virus, plus ou moins inquiétants, puisque de contagion rapide, ou, pire, plus ou moins résistants aux vaccins qui nous sont actuellement servis. D’ailleurs, l’organisation mondiale de la santé (OMS) surveille ces nouveaux variants du coronavirus, comme le variant colombien, baptisé «mu», qui a été identifié pour la première fois en Colombie en janvier 2021.

Le variant, B.1.621 d’après la nomenclature scientifique, a pour l’instant été classé comme «variant à suivre», a indiqué l’OMS dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire sur l’évolution de la pandémie. L’OMS précise, d’ailleurs, que ce variant présente des mutations qui pourraient indiquer un risque d’«échappement immunitaire», c’est-à-dire de résistance aux vaccins et souligne que des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre ses caractéristiques.

Au-delà de l’évolution prochaine de ces nouveaux variants au niveau mondial, les réponses à nos premières interrogations, peuvent être, par contre, encourageantes et positives, si nous arrivions, nous disent les experts, à vaincre, chez nous, le virus au terme de la troisième vague, due au variant Delta.

D’autres diront que tout est possible, si en plus, nous aurons administré la troisième dose de rappel pour les groupes âgés et fragiles. Et si enfin, au moins 70% de la population seront vaccinés. C’est à ce moment-là que nous aurons commencé à sortir progressivement de la crise. Il ne restera, alors, qu’à assouplir les restrictions mises en place pour endiguer la propagation du virus, et à retrouver une vie relativement normale.

Le tout sera couronné, si le Maroc se lancera dans la fabrication des vaccins, ce qui nous donnera une certaine indépendance sanitaire et vaccinale et pourquoi pas, nous permettra de penser à une stratégie continentale. Reste à savoir, disent nos experts, si le Maroc peut sortir de cette crise sans l’Afrique. Car une sortie de crise ne peut être, en définitive, que collective et surtout globale.

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