Green Invest
L’EXPOSITION “LE SONGE D’UNE NUIT D’HIVER”

Le petit royaume mélancolique de Fathiya Tahiri

Un mois durant, l’artiste-peintre Fathiya Tahiri offre à voir une kyrielle d’oeuvres artistiques et installations dont l’exposition coïncide avec de nombreux événements douloureux : la guerre en Palestine, le séisme d’Al Haouz…


“Lartiste-peintre Fathiya Tahiri expose à la Galerie 38 de Casablanca une trentaine d’oeuvres artistiques dans le cadre d’une exposition individuelle. Baptisée « Le songe d’une nuit d’hiver » – intitulé très proche de la comédie de William Shakespeare (Le songe d’une nuit d’été) – cette exposition qui se tiendra jusqu’au 16 mars 2024 représente une occasion pour l’artiste d’exprimer son point de vue sur des sujets multiples, à savoir la guerre en Palestine, le séisme d’Al Haouz ainsi que d’autres questions enfouies dans son petit royaume.

Les oeuvres qui investissent l’espace de la galerie ont nécessité beaucoup d’années de travail. « Je me suis investie pendant trois ans pour produire les toiles et sculptures que vous visualisez aujourd’hui », nous raconte Fathiya Tahiri. Chaque coin dans la galerie accueille abondamment les joyaux de l’artiste. « Cette collection est très consistante en termes de nombre d’oeuvres. Ce sont 37 toiles et sculptures exposées en ce moment au sein de cette galerie », précise-t-elle.


Consoler les gens
L’omniprésence du bleu dans les tableaux de l’artiste n’a qu’une seule explication : la consolation. Car pour l’artiste, la couleur bleue de la mer est toujours consolante. C’est d’ailleurs l’idée enracinée dans notre imaginaire collectif, commente un visiteur. Dans un monde où la guerre est menée sans foi ni loi, il faudrait bien consoler les gens, tenait à assurer l’artiste. Mais en dehors de cette couleur « réconfortante » et « consolante », l’artiste nous affirme que les couleurs utilisées cachent bien d’autres choses qui n’ont rien à avoir avec la mélancolie.

Parce que pour huiler artistiquement ses toiles, Fathiya Tahiri n’a pas eu le réflexe de se borner à une seule thématique. « Mon art n’a pas de limite », justifie-t-elle. Mais elle s’accorde à dire qu’il y a des points en commun entre ses oeuvres. « Pour mieux comprendre mes choix de couleurs, il faudrait pénétrer dans chaque oeuvre qui recèle souvent des souffrances », révèle-t-elle sans trop s’attarde aux traits artistiques des oeuvres.

Articles similaires