Pauvreté au Maroc ou l'éternel défi

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En termes de réalisations du  programme alimentaire  mondial (PAM), si le Maroc  reste l’un des 15 pays sur les 19 pays  arabes qui ont pu éradiquer la faim,  il est par contre loin d’avoir atteint  ses objectifs en termes de réduction  de pauvreté rurale. La persistance  de la pauvreté et des inégalités à  la baisse, constitue encore le défi  majeur qu’affronte actuellement le  Royaume.

En effet, selon un document élaboré  conjointement par l’Organisation  des Nations unies pour l’Agriculture  et de l’Alimentation (FAO), le Fonds  international de développement  agricole (FIDA) et le Programme  alimentaire mondial (PAM), rendu  public à la veille de la tenue de  la troisième conférence sur le  financement du développement,  qui se tiendra du 13 au 16 juillet  2015 à Addis Abeba, environ 14,4%  de la population rurale au Maroc disposent d’un niveau de revenu  qui ne dépasse pas 12 dirhams par  jour.

Certes, de l’avis même de la  FAO, que dirige José Graziano  da Silva, l’extrême pauvreté est  pratiquement éradiquée au Maroc,  ceci n’empêche qu’elle soit avant  tout un phénomène à dominance  rurale. Selon les experts du Haut  Commissariat au plan (HCP), que  dirige Ahmed Lahlimi, la pauvreté  dans cette zone spatiale est non  seulement plus grande, en termes  d’incidence, mais c’est également  dans cette zone qu’elle est aussi  la plus profonde et la plus sévère.  La contribution de cette dernière à  la pauvreté nationale, confirment–  ils, est restée quasiment figée au  fil du temps. En effet, près de 70%  de l’incidence nationale de la  pauvreté découle du milieu rural.  Plusieurs enquêtes du HCP ont  indiqué, entre autres, que près

Efforts déployés
Tous ces indices portent donc à  conclure que la pauvreté au Maroc  est un phénomène fortement ancré  dans le milieu rural, d’une part, et,  d’autre part, que toute intervention  ciblant la population en situation  de pauvreté doit prioritairement  être orientée vers ce milieu, et  ce en mettant l’emphase sur les  plus pauvres parmi les pauvres,  plus spécialement les femmes,  les enfants et les populations aux  besoins spécifiques.

La persistance de la pauvreté au  Maroc malgré les efforts déployés,  notamment à travers l’Initiative  Nationale pour le Développement  Humain (INDH), par les pouvoirs  publics au cours des dix dernières  années, reste avant tout le  résultat d’une faible croissance  économique, accompagnée  d’une augmentation sensible du  chômage et de plusieurs années  successives de sécheresse, qui  ont fragilisé les ménages ruraux  vulnérables.

Quel que soit leur niveau de  pauvreté monétaire, mesurée  par le revenu ou les dépenses  des ménages, il ne reflète  que partiellement l’effort de  l’investissement public. Or, ce  dernier connaît un essoufflement  malgré les efforts fournis jusqu’ici  dans les provinces et les communes  les plus pauvres, en termes de  scolarisation, d’accès à l’eau  potable, d’électrification et de  lutte contre l’habitat sommaire

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