Passe d'armes maroco-algérienne à l'occasion du 70ème anniversaire de l'ONU

ONU
La célébration par  l'Assemblée Générale du 70ème anniversaire des Nations Unies, vendredi dernier, a été le théâtre d'une grave provocation de la part de l'Ambassadeur adjoint de l'Algérie à l'égard du Maroc. Sans aucun égard à la solennité et au caractère de l'événement mondialement célébré, le diplomate algérien a consacré une partie de son discours pour  attaquer le Maroc avec des termes virulents et inappropriés au sujet du Sahara  marocain, et désobligeants à l'égard de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Maroc, indique lundi un communiqué de la Mission permanente du  Maroc auprès des Nations unies.

La réaction de la délégation marocaine a été à la hauteur de la provocation  algérienne, ajoute la même source, précisant que le Représentant Permanent  Adjoint, Abderrazzak Laassel, a rappelé qu'il est regrettable d'entendre  certains s'élever à l'occasion de cette célébration pour demander l'application de tel ou tel droit, alors qu'ils privent leurs propres populations de ces mêmes droits. M. Laassel a ajouté qu' au moment où nous fêtons le 70ème anniversaire des Nations Unies, un des plus anciens peuples de l'Afrique continue d'être privé  de son droit à l'autodétermination", notant qu'il est "regrettable que les aspirations légitimes du peuple autochtone de la Kabylie soient toujours  bafouées au 21ème siècle. Ses droits humains sont violés au quotidien, ses représentants légitimes sont persécutés et ses leaders sont pourchassés, y  compris quand ils sont en exile  .

Le Diplomate marocain a rappelé, à cet égard, l'obligation politique des Nations Unies de réparer cette injustice historique à l'égard des Kabyles, note le communiqué.  M. Laassel a fait savoir que ce peuple de 8 millions de personnes, vieux de 9 mille ans, doit lui aussi jouir de son droit à l'autonomie et la reconnaissance de son identité culturelle et linguistique et ce, conformément à  l'article 1 de la Charte des Nations Unies, l'article 2 de la Déclaration  Universelle des Droits de l'Homme, l'article premier des deux Pactes  internationaux relatifs aux droits économiques, sociaux et culturels et aux  droits civils et politiques et les articles 1 à 4 de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones  .

De nombreuses délégations ont, en privé, critiqué la délégation algérienne  pour avoir introduit l'agenda national de son pays dans la célébration du 70ème  anniversaire des Nations Unies, note la Mission. Ces délégations ont considéré que cet événement est censé être un moment de consensus et d'unité de la communauté internationale face aux défis  multidimensionnels qui menacent l'humanité, et non de clivage ni de déballages des différends bilatéraux, conclut le communiqué.

(Avec MAP)

Articles similaires