Période préélectorale: Les trois partis de l'opposition en ordre de bataille

Le PAM, l’Istiqlal et le PPS ont invité l’actuel gouvernement à un débat public au sujet de son bilan de la gestion de la chose publique, en application du principe de la reddition des comptes.

Les partis de l’opposition parlementaire, à savoir le Parti authenticité et modernité (PAM), l’Istiqlal et le Parti du progrès et du socialisme (PPS), font front commun. Dans un communiqué publié samedi 24 avril 2021, ils expriment «leur détermination à poursuivre l’action pour le renforcement de l’Etat national et démocratique avec toutes ses institutions et la consolidation du front intérieur, d’oeuvrer pour l’augmentation du taux de participation citoyenne et de contribuer à dépasser la crise du politique et la crise de confiance qui traversent la société ».

Pour cela, les trois partis politiques considèrent que la situation requiert une dynamique politique nouvelle pour faire face aux défis internes et externes du pays et dépasser les dysfonctionnements de la gestion gouvernementale actuelle et l’incapacité manifeste du gouvernement à entamer les réformes nécessaires. Il s’agit également de dépasser l’exacerbation des divergences entre les composantes du gouvernement et ses atermoiements clairs à faire face aux répercussions économiques et sociales de la pandémie du Covid-19.

Dans ce cadre, les trois partis politiques soulignent la nécessité «de prendre les décisions et les mesures nécessaires à la création d’un climat général positif fondé sur l’apaisement politique et la préservation des droits humains, à même de permettre la réconciliation des Marocains avec la chose publique et de contribuer à l’augmentation du taux de participation, condition indispensable pour renforcer la crédibilité des institutions élues».

Concurrence loyale
Pour la réalisation de cet objectif, les trois partis politiques ont invité l’actuel gouvernement à un débat public au sujet de son bilan de la gestion de la chose publique, en application du principe de la reddition des comptes. «Ce débat doit porter également sur la teneur des projets de société et des programmes des partis politiques. Il devra être couvert par les différents médias publics et privés, faire l’objet d’analyse, de comparaison et de critiques constructives de la part des différents moyens d’expression et de participation citoyenne.

Concernant l’opération électorale et le principe noble de la concurrence loyale qui doit l’imprégner, les trois partis politiques «réaffirment leur condamnation de principe du phénomène de l’instrumentalisation politicienne de l’oeuvre caritative et solidaire, quel qu’en soit le penchant politique pour influencer le choix des électeurs, par des moyens scandaleux que l’opinion publique a accueillis avec indignation et réprobation », précise le communiqué.

Allusion à la Fondation Joud, proche du Rassemblement national des indépendants (RNI). Les trois partis politiques ont qualifié ce phénomène d’illicite et qu’il s’appuie sur l’exploitation illégale et immorale des renseignements et des données personnels et citoyens et nécessite l’intervention des autorités publiques pour y mettre fin, lance l’opposition.

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