Le Parlement européen épingle le régime algérien

CENSURE, PROCÈS ET LOURDES SANCTIONS, EXACTIONS, TORTURE...

Le régime algérien reçoit coup après coup, notamment les résolutions du Conseil de sécurité qui dénoncent les violations de son protégé le Polisario dans les camps de Tindouf à El Guergarat.

À l’initiative des centristes de Renew Europe et des Socialistes & Démocrates, ayant fait l’objet du consensus de six groupes parlementaires, une résolution d’urgence dénonçant l’atteinte aux droits de l’Homme en Algérie a été soumise au Parlement européen, débattue puis votée à la quasi-totalité des voix jeudi 26 novembre 2020. Un coup dur pour le régime algérien surtout que c’est la deuxième fois en un an qu’une résolution du Parlement européen est adoptée en urgence pour appeler l’Algérie à respecter les droits de l’Homme et mettre à témoin la communauté internationale sur la situation grave des libertés dans ce pays.

Cas de torture
La résolution, adoptée par 669 députés pour et seulement 3 députés contre, condamne fermement la censure, les exactions et les condamnations arbitraires à l’encontre de manifestants, de militants de droits de l’Homme et de journalistes, dont Khaled Drareni (condamné à deux ans de prison ferme pour le seul motif d’avoir couvert les manifestations liées au Hirak). Cette résolution souligne que «la censure, les procès et les lourdes sanctions à l’encontre de médias indépendants, souvent accusés de comploter avec des puissances étrangères contre la sécurité nationale, continuent de s’aggraver».

Aussi, la résolution fait état «de cas de torture dans les commissariats de police et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Alger, comme à l’encontre du prisonnier Walid Nekkiche ».

Et c’est loin d’être fini. La résolution estime que «les autorités algériennes font avancer un processus de révision constitutionnelle dicté par le gouvernement, prétendument dans le cadre de l’engagement pris par le président Tebboune lors de son investiture de construire une nouvelle Algérie en réaction aux manifestations du Hirak, alors que ce processus est loin de compter sur un soutien massif de la société algérienne et est critiqué par des organisations de la société civile indépendantes comme enfreignant les normes internationales en matière d’ouverture, de participation, de transparence et de souveraineté des processus constitutifs».

Ceci se passe alors que le président algérien, Abdelmajid Tebboune, est toujours hospitalisé en Allemagne pour se faire soigner. Il a été testé positif Covid-19. Cette mise en garde européenne complique davantage la position du régime algérien, qui reçoit coup après coup notamment les résolutions du Conseil de sécurité qui dénoncent les violations répétitives de son protégé le Polisario dans les camps de Tindouf et dans la zone tampon d’El Guergarat.

Ce passage de trafic commercial et civil a été rouvert à la circulation, pour rappel, suite à la récente intervention des Forces armées royales. Une intervention qui a été bien accueillie par la communauté internationale.

Articles similaires