Panique face à l’invasion des méduses

Mdiq, Martil, Kabila, Cabo Negro. Ces plages très prisées par les Marocains durant l’été risquent de voir leur affluence impactée par l’invasion de méduses. Ces animaux gélatineux, dont la piqûre peut faire très mal, profitent du climat chaud pour pulluler, semant la panique parmi les estivants.

Alerte rouge sur les plages de la côte méditerranéenne. Ces provinces connues pour être la destination préférée de centaines de milliers de Marocains durant les vacances d’été, ont été envahies par des hordes de méduses, semant la panique parmi les estivants. C’est le cas par exemple à Oued Laou, dans la province de Tétouan, où la prolifération de ces animaux marins s’est accélérée encore plus durant la seconde moitié du mois de juillet. De quoi perturber les moments de détente et de quiétude des baigneurs, en pleine canicule, qui ne peuvent plus s’aventurer dans l’eau sans être hantés par l’idée de se faire piquer par les méduses.

D’autant plus que ces dernières, ou du moins une grande partie, sont de petite taille, ne dépassant pas quelques centimètres, et de couleur proche de celle de l’eau, ce qui les rend difficiles à détecter et à éviter. Sur le sable, les victimes de ces bêtes gélatineuses se retrouvent dans un état de confusion, partagées entre la douleur provoquée par la piqûre et l’absence d’indication sur les gestes à adopter dans une situation pareille.

Brûlures, démangeaisons, lésions sont les principaux effets qui suivent une piqûre. Certains ont le réflexe naturel de laver immédiatement la zone piquée avec de l’eau douce voire de l’alcool, tandis que d’autres préfèrent l’essuyer avec un morceau de tissu sec. D’après certains médecins, en cas de piqûre par une méduse, l’idéal est de ne pas céder à la panique, puisque cela ne représente pas un grand danger pour la personne piquée, puis procéder par la suite au lavage à l’eau de mer de la zone touchée, avant de la couvrir de sable en attendant qu’elle soit sèche.

Brûlures, démangeaisons, lésions

Si l’invasion saisonnière des plages du nord du Royaume par les méduses n’est pas un phénomène nouveau, il n’en demeure pas moins qu’il devient de plus en plus inquiétant. D’après des acteurs associatifs de la région, ces animaux font leur apparition depuis près d’une trentaine d’années, mais se font de plus en plus nombreux et restent plus longtemps ces dernières années.

Le réchauffement climatique reste le principal suspect, puisqu’il cause la hausse des températures de l’eau, déclenchant par conséquent le cycle de reproduction de ces invertébrés. La Mer Méditerranée, y compris sa partie marocaine, est particulièrement concernée, comme le relève d’ailleurs l’Observatoire français des tornades et des orages violents, qui affirme que cette mer connaît une hausse inhabituelle de sa température durant l’été 2022. Par ailleurs, plusieurs études scientifiques avancent également que le dérèglement climatique ainsi que la pollution ont causé la dégradation des populations de certains prédateurs de la méduse, notamment les tortues marines, qui restent une des grandes victimes de ces problèmes. 

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