Omar Hilale, le représentant permanent du royaume auprès de l’ONU, a pris la parole, lundi 30 septembre dans la soirée, dans le cadre d’un droit de réponse aux propos du ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. Dans son allocution quelques heures plutôt, devant la 79e session de l’Assemblée générale de l'organisation, M. Attaf a réservé des passages à la question du Sahara marocain. Passages truffés de « contrevérités », comme l’a dit d’emblée M. Hilale.
L’ambassadeur marocain a rejeté en bloc toutes les «allégations algériennes» sur ce dossier. Il a précisé que les milices terroristes du Polisario sont armées, financées et hébergées par l’Algérie sur un territoire algérien. » Avant d’ajouter que les frontières algériennes pullulent de terroristes, d’extrémistes et de séparatistes.
Allant encore plus loin dans son raisonnement implacable, M. Hilale a relevé qu’au Sahel «il y a une menace terroriste, il y a une menace extrémiste et il y a une menace séparatiste mais c’est à cause de l’Algérie… L’Algérie est la mère de tous les problèmes au Sahel et au Sahara... C’est sur le territoire algérien que se réfugient les terroristes, les extrémistes et les séparatistes de la région».
Dans un style mêlant la gravité à l’ironie, M. Hilale a abordé s’est dit être pour une fois d’accord avec le constat dressé par le ministre algérien des Affaires des Affaires étrangères, en ce sens que la situation est grave au vu des menaces d’insécurité. Mais « le ministre algérien n’a pas apporté de remède. » Il s’est contenté de dresser le constat dont son pays est le seul responsable. « Pourquoi l’Algérie refuse de revenir au processus politique et aux tables rondes autour de la question du Sahara marocain ? Pourquoi l’Algérie refuse de recevoir l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara et quand elle le reçoit, elle le fait discrètement et en demandant à ce l’échange soit tenu secret ?
« Dans cette même salle, il y a une résolution de l’ONU, en 1975, concernant le Sahara marocain et actant la décolonisation de ces provinces. Pourquoi M. Attaf parle, un demi siècle plus tard, de décolonisation ? »
M. Hilale qui a eu un deuxième droit de réponse a évoqué l’évolution du dossier en parlant du nombre de pays qui reconnaissent la marocanité du Sahara et de ceux chaque jour plus nombre à retirer leur soutien à la thèse algérienne. « Même ceux qui cautionnent la thèse algérienne, nous discutons avec eux pour qu’ils se rendent à l’évidence », a précisé l’ambassadeur marocain auprès de l’ONU. Quant à l’Algérie, nous demandons de cesser son ingérence dans les affaires intérieures des pays de la région. « Respecter la volonté des pays de la région, vos voisins et respecter le choix politique de ces pays», a signalé M. Hilale en évoquant les relations de l’Algérie avec ses voisins du Sahel.