Assemblée générale de l'ONU: Lamamra se vautre, Bourita le corrige

Il ne faudra certainement pas compter sur la diplomatie algérienne pour enterrer la hache de guerre avec le Maroc. Son chef, Ramtane Lamamra, n’a, ainsi, pas pu rater l’occasion de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui, Covid-19 oblige, se tient cette année en ligne, pour s’attaquer de nouveau au Royaume et à son intégrité territoriale.

Qualifiant son pays de “pivot”, dans ce qui n’est pas sans rappeler la fameuse méthode du Dr Émile Coué, l’intéressé en a, à cet égard, profité pour réitérer l’appui de son pays au mouvement séparatiste du Front Polisario, dont tout le monde sait qu’il n’est en vérité qu’une milice financée, abritée, armée et soutenue diplomatiquement par la junte algérienne pour dépecer le Maroc de son Sahara.

“L’Algérie réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui (sic) à l’autodétermination et appelle l’ONU à assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui (sic) et à garantir ses droits inaliénables,” a-t-il clamé, reconnaissant implicitement encore le rôle de partie prenante dans le différend saharien mais oubliant par ailleurs de préciser que les habitants de la région concernée, ou ce qu’il veut appeler le “peuple sahraoui”, se considèrent eux-mêmes comme une composante du peuple marocain et qu’ils viennent d’ailleurs de le montrer éloquemment à travers leur taux de participation de 63% aux législatives, communales et régionales du 8 septembre 2021.

Ce que le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, également invité à s’exprimer au cours de l’Assemblée générale de l’ONU, s’est, ceci dit, chargé de rappeler à M. Lamamra, en soulignant que ce taux de participation “reflète indéniablement la volonté de la population des provinces du Sud à s’engager entièrement et avec efficacité” dans la mise en oeuvre du modèle de développement de la région lancé début novembre 2015 par le roi Mohammed VI.

“L’opération de vote dans le Sahara marocain, à l’instar des autres régions du Maroc, s’est déroulée dans un climat de mobilisation et conformément aux normes démocratiques internationales, confirmant ainsi que les populations dans les provinces du sud du Maroc vivent dans la quiétude et la sérénité et participent pleinement au développement socio-économique de la région, ainsi qu’à la vie politique,” a mis en exergue le responsable.

Et ce dernier de rappeler la “responsabilité dans la création et le maintien [du] conflit” du Sahara marocain du régime algérien, qui se doit, de fait, d’“assume[r] son entière responsabilité dans le processus politique des tables rondes” que s’apprête sans doute à relancer le diplomate italo- suédois Staffan de Mistura, fortement pressenti pour succéder à son homologue allemand Horst Köhler au poste d’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU dans les provinces sahariennes. Mais à entendre le discours de M. Lamamra, il vaut mieux ne rien espérer...

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