L’ONHYM VA EXPLOITER LES CITERNES DE LA SAMIR

LE PROVISOIRE QUI DURE

L’ONHYM sera chargé des procédures de location, de fourniture et de stockage des citernes de la SAMIR.

Dans un contexte marqué par la pandémie et la baisse du prix du pétrole brut, le Maroc cherche à renforcer sa sécurité énergétique et ce notamment par le renfoncement des stocks. La Société marocaine de l’industrie du raffinage (SAMIR) est plus que jamais appelée à la rescousse.

Ainsi, et à la demande du gouvernement marocain concernant l’exploitation des réservoirs de la SAMIR dans cette circonstance exceptionnelle, et après approbation du Tribunal de Commerce, il a été décidé d’accorder l’autorisation de l’utilisation de ses réservoirs par l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), que dirige Amina Benkhadra. C’est ce qui ressort, en substance, de l’intervention du ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, le mardi 2 juin 2020, au cours de la réunion de la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des représentants, consacrée aux répercussions de la chute brutale des cours de pétrole brut sur les marchés internationaux et en début de 2020 sur les prix des produits énergétiques dans le marché national.

Ainsi, après avoir rappelé, dans la foulée, que la réduction de la circulation et le ralentissement de l’activité industrielle depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire, le 20 mars 2020, s’est traduite par un impact significatif sur l’activité des sociétés de distribution de carburants, il a enchaîné en annonçant que «les capacités de stockage de la SAMIR sont sollicitées, en vue d’élargir les réserves».

L’ONHYM, l’organisme public en charge de cette mission, va entreprendre les procédures de location et mener toutes les opérations de fourniture et de stockage des produits pétroliers en lien avec cette exploitation temporaire, selon l’ordonnance judiciaire, a-t-il ajouté, «Le prix du contrat de location sera fixé sur la base de la valeur de référence appliquée à l’échelle internationale », a souligné le ministre, précisant que le contrat sera frappé de nullité par la force de loi en cas de cession ou de gestion libre de la société SAMIR.

«Ces mesures exceptionnelles et circonstancielles auront un impact bénéfique sur la société, le secteur des hydrocarbures et l’approvisionnement du marché national», a poursuivi Aziz Rabbah. Lequel, a, d’autre part, relevé que le prix d’achat du pétrole à l’importation représente 30% du prix de vente final, ce qui équivaut actuellement à 3 dirhams par litre, précisant qu’à ce montant s’ajoutent les coûts internes, notamment les coûts d’importation, de stockage, de transport, de distribution, de vente au niveau des stations de services et les taxes, en plus de la marge de bénéfice.

Concernant l’affaire de la SAMIR, le ministre a souligné que le dossier reste entre les mains de la justice, se référant au principe constitutionnel de l’indépendance du pouvoir judiciaire. Il a affirmé que l’activité de raffinage du pétrole est toujours à l’arrêt, mais que quatre entreprises dépendant de la société mère SAMIR ont maintenu leurs activités d’importation, de stockage, de remplissage du gaz butane.

Articles similaires