Rapport ONDH: 1,7 million de jeunes marocains sans formation et sans emploi

1,7 million de jeunes Marocains ne poursuivent aucune étude ou formation et n’ont pas accès au marché du travail. C’est ce que révèle le dernier rapport de l’Observatoire national du développement humain (ONDH). La majorité sont des femmes.

Des jeunes sans avenir. On pourrait ainsi résumer le récent rapport de l’Observatoire national du développement humain, réalisé en partenariat avec l’Unicef-MENA, qui dévoile la situation dramatique que vivent actuellement plusieurs jeunes marocains. 1,7 million d’entre eux âgés de 15 à 24 ans, ne poursuivaient aucune étude ou formation et n’ont pas accès au marché du travail en 2019.

Soit 28,5% sur 6 millions de jeunes recensés par l’ONDH, qui précise que ce chiffre atteint les 2,7 millions si on intègre ceux âgés de 29 ans. Près de 22% de cette catégorie, dénommée NEET (Not in Education, Employment or Training), sont en position de recherche permanente d’emploi.

Le phénomène touche principalement les femmes, qui représentent 76,4% de cette catégorie, dont 36,1% en milieu rural et 23,3% en milieu urbain. 54,3% de ces jeunes NEET sont des femmes au foyer du milieu rural qui gèrent des responsabilités familiales, une proportion élevée à cause des mariages forcés, de la déperdition scolaire et de l’analphabétisme dans ces familles, constate l’ONDH.

76,4% sont des femmes
On retrouve également d’autres profils comme les jeunes citadins découragés (25%), les jeunes en situation de transition (7,8%), les jeunes non scolarisés n’ayant pas de travail ou formation volontairement (7,5%), ainsi que les jeunes sans éducation et sans travail qui souffrent de problème de santé ou qui sont en situation de handicap (5,1%). Le rapport s’est aussi intéressé aux zones de résidence de cette frange de la jeunesse. La région de l’Oriental arrive en tête avec une moyenne de 34%, suivie des régions de Rabat-Salé-Kénitra (31,34%), Marrakech-Safi (31,19%) et Beni Mellal-Khénifra (30,92%) et dans la région de Fès-Meknès (30,04%).

La violence et les mauvais traitements, l’échec scolaire et le coût des études sont les principales raisons de ce phénomène, souligne l’Observatoire. La forte augmentation du nombre de jeunes n’ayant pas terminé leur parcours et qui disposent de compétences faibles.

Pour permettre à ces jeunes de rêver d’un avenir plus radieux, l’ONDH recommande notamment de leur faciliter l’accès à une éducation de qualité, d’améliorer l’accès à la formation professionnelle en particulier pour ceux habitant dans les zones rurales, de renforcer les soins de santé mentale et de surmonter les difficultés d’apprentissage chez les jeunes les plus vulnérables.

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