LES CONTRADICTIONS DE L’OMS ET LA SOUVERAINETÉ NATIONALE

CRISE SANITAIRE COVID-19

Que cette organisation soit influençable, là n’est pas le noeud du problème. L’inquiétant, c’est que des pays comme le Maroc perdent leur souveraineté, ou, en des termes plus simples, leur pouvoir de décision dans ce domaine, en se référant à l’OMS ou en martelant ses toutes nouvelles “trouvailles” qui se contredisent.

Le Covid-19 est une pandémie exceptionnelle à bien des égards. Il l’a été davantage lorsqu’il a relancé le débat sur le business de la santé qui fleurit surtout avec les crises sanitaires. Mais le nouveau, c’est que ce débat pourrait avoir dévié l’Organisation Mondiale de la Santé de sa mission primordiale: préserver la santé publique dans le monde. La guerre anti-scientifique contre la chloroquine, les déclarations contradictoires concernant le port des masques, qui a contribué à des centaines de milliers de morts de par le monde, mais aussi concernant l’usage des désinfectants notamment dans les lieux publics… sont la preuve irréfutable que cette organisation onusienne est désormais un organe qui porte la casquette sacro-sainte d’un représentant des Nations pour servir les intérêts des lobbies économiques ou, pour être plus précis, des multinationales qui la financent, directement ou indirectement de manière masquée par le truchement des Etats. Et quand on finance, on a un droit de décision et de regard sur toutes les décisions, voire même on influence les positions prises ou les stratégies à suivre.

La «mère bienveillante» sur la santé de l’humanité est cependant incertaine. Il est certain qu’elle ne sait pas encore grandchose sur le Covid-19. «Nous avons un long chemin à parcourir et beaucoup de travail à accomplir», a déclaré, une fois de plus, son directeur général dans une toute récente conférence de presse virtuelle. Cela est suffisant pour nous rassurer que cette organisation n’a pas tout fait pour la recherche d’une solution viable.

Le noeud du problème
Sa responsabilité consiste à aider à la recherche de solutions, y compris celle menée en dehors des mastodontes de l’industrie pharmaceutique. Mais restons raisonnables! Le directeur général de l’OMS n’est qu’un salarié d’un organisme qui reçoit l’essentiel de ses financements sous forme de donations de multinationales privées. Donc, sa marge de manoeuvre est limitée.

Que cette organisation soit influençable, là n’est pas le noeud du problème. L’inquiétant, c’est que des pays comme le Maroc perdent leur souveraineté, ou, en des termes plus simples, leur pouvoir de décision dans ce domaine, en se référant à l’OMS ou en martelant ses toutes nouvelles «trouvailles». Le Chef du gouvernement l’a démontré plus d’une fois, en déclarant, entre autres exemples, que le port du masque est inutile, puis qu’il est obligatoire et incontournable…. A la gouverne de monsieur El Othmani, le Maroc regorge de scientifiques, d’experts, de spécialistes et de stratèges de renommée mondiale qui peuvent bien jouer leur rôle de consultants et qui sont mieux à même de cerner certains sujets pointus que le directeur général de l’OMS lui-même.

Dans les relations internationales, le multilatéralisme n’a jamais été à l’encontre de la souveraineté des Etats. Il aurait suffi pour M. El Othmani et son ministre de la Santé de s’attacher les services de sommités pluridisciplinaires (pas nécessairement proches des cercles vicieux de leurs partis politiques respectifs) pour leur éviter des sorties médiatiques qui tournent parfois à la dérision. Il leur suffit, comme ils appellent à faire confiance dans les institutions, de placer leur confiance dans les experts et les scientifiques de ce pays.

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