LE JOURNALISTE OMAR RADI ESPIONNÉ PAR UNE APPLICATION ISRAÉLIENNE

ENQUÊTE D’AMNESTY INTERNATIONAL

Les investigations menées par l’ONG et dévoilées par le consortium de médias Forbidden Stories parlent d’une traque qui aurait duré plus d’un an. Entre janvier 2019 et janvier 2020, le téléphone du journaliste a subi ce qu’on appelle des «attaques dites par injection réseau».

Ces attaques seraient la résultante d’une technique israélienne qui permet après infection du terminal, d’aspirer toutes les données en plus d’activer la caméra et le micro à n’importe quel moment, explique Forbidden Stories. Selon Amnesty, Omar Radi «est dans le radar des autorités depuis un moment déjà», mais sa surveillance grâce à cette technique a débuté en décembre 2019, lorsqu’il a été arrêté pour la publication du tweet se référant à la condamnation de certains membres du Hirak d’Al Hoceima.

«L’équipe d’Amnesty a conclu avec quasi-certitude que ces attaques portaient la signature de l’entreprise israélienne NSO». La société, établie à Herzliya, près de Tel-Aviv, affirme vendre son produit uniquement à des gouvernements, «dans le seul objectif de combattre la criminalité et le terrorisme». Le Maroc aurait déjà été «précédemment identifié comme un client potentiel de la société israélienne» par Citizen Lab en 2018.

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