Fête du sacrifice: Une offre d’ovins et de caprins plus que satisfaisante

L’offre en ovins et caprins (7,5 à 8 millions de têtes) dépasse, cette année encore, la demande (6 millions de têtes). La qualité est garantie. Les prix ont connu une hausse et s’alignent sur ceux de 2019. Un casse-tête pour certains familles marocaines dont le pouvoir d’achat a été érodé par les répercussions de l’épidémie.

La fête du sacrifice (Aïd El Kébir, ou Aïd Al Adha) approche à grands pas. A quelques jours de cette fête religieuse sacrée et tant attendue par les Marocains résidant au Maroc et les centaines de milliers de MRE rentrés au bercail, le marché des ovins et caprins montre une disponibilité plus que satisfaisante. Entre 7,5 et 8 millions de têtes d’ovins et de caprins sont disponibles et en très bonne santé, rassure Abderrahmane Mejdoubi, président de l’Association nationale ovine et caprine, qui fédère 15.000 éleveurs propriétaires de 3,5 millions de têtes.

«Il y a 1.700 vétérinaires privés et ceux rattachés au ministère de l’Agriculture sans compter les techniciens de l’ANOC qui rapportent à ces vétérinaires tout ce qu’ils constatent sur le terrain. Ils assurent tous cette année il n’y aucun cas de maladie contagieuse (dont la fièvre aphteuse) qui a été relevé. Le cheptel national est en parfaite santé», nous déclare M. Mejdoubi.

Production locale
Concernant les prix, une hausse a été constatée cette année de 200 à 400 dirhams par tête. «Ce sont les prix de 2019. En 2020, avec la crise sanitaire, les prix ont chuté. Cette année a été marquée par une hausse exorbitante des prix de l’alimentation de 20 à 25%, ce qui finit par se répercuter sur le prix de la tête en dépit de la subvention importante du ministère de l’Agriculture», explique le président de l’ANOC.

Que ce soit dans les 30 souks saisonniers créés pour l’occasion ou dans les garages ou les grandes surfaces, le prix d’un bon mouton oscille entre 2.500 et 3.000 dirhams. Il y a bien entendu de tout, en fonction des budgets des ménages. Dans les grandes surfaces, le prix de la race Sardi, à titre d’exemple, est de 50 dh/kg.

Trois races dominent le marché: Sardi, Timihdit et Bni Guil. Les goûts des acquéreurs diffèrent, comme les prix des races. Fait marquant: l’ANOC a lancé à titre d’essai une application mobile intéressante sur Play Store, baptisée My Anoc.

Elle renvoie sur une plateforme dédiée à la vente en ligne de têtes d’ovins et de caprins sur la base de photos réelles et du poids, bien entendu avec la garantie de l’Association. Une première expérience qui sera généralisée à la suite de son évaluation après l’Aïd.

Somme toute, l’offre (7,5 à 8 millions de têtes) cette année dépasse encore de loin la demande (6 millions de têtes). Une production totalement locale, contrairement à certains pays voisins qui sont obligés d’importer de l’étranger et notamment du Maroc. Quant à la qualité, elle est garantie.

Pour ce qui est des prix, ils subissent une petite hausse qui peut peser sur la bourse de certaines familles marocaines dont le pouvoir d’achat a été érodé par les répercussions de l’épidémie.

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