LES OFFICINES DEMANDENT À ÊTRE IMPLIQUÉES

VACCINATION CONTRE LA GRIPPE SAISONNIÈRE

Alors que l’opération de vaccination n’a pas encore commencé et que le vaccin n’est pas disponible sur le marché, les pharmaciens marocains veulent être impliqués dans la chaîne de vaccination contre la grippe saisonnière. Un geste par lequel ils veulent contribuer à alléger la surcharge de travail sur les laboratoires et les centres de vaccination.

S’inspirant probablement de leurs confrères français, qui ont demandé, le 8 septembre 2020, à être autorisés à pouvoir administrer les piqûres de vaccin contre la grippe saisonnière dans les officines, les pharmaciens marocains ont demandé la même chose au gouvernement marocain. C’est dans le cadre d’une lettre adressée au ministre de la santé, Khalid Aït Taleb, mardi 15 septembre, que cette demande a été formellement exprimée.

Au-delà de leur rôle de vendre les médicaments, les pharmaciens, condition sanitaire oblige, s’engagent ainsi sur de nouvelles missions médicales susceptibles d’aider le système de santé national, qui est submergé par la hausse des cas du Covid-19. Si la demande en elle-même est à saluer du fait d’un contexte sanitaire difficile marqué par la surcharge des hôpitaux et des centres de soins mais aussi par les restrictions limitant les déplacements des Marocains, notamment à Casablanca, il est à souligner, néanmoins, que l’opération de vaccination n’a pas encore commencé. Car, tout simplement, le vaccin contre la grippe saisonnière n’est pas disponible.

«Mais, il le sera probablement début octobre, date à laquelle débute normalement la campagne de vaccination», affirme, pour sa part, Mohamed Lahbabi, président de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc. Ce dernier exhorte ainsi le ministre de la santé à entourer la prochaine campagne de vaccination contre la grippe saisonnière avec une organisation plus ouverte et plus souple en impliquant les pharmaciens dans la machine de vaccination. Il faut savoir que les vaccinations, dont les doses sont également disponibles en pharmacie, au prix de 72,80 dirhams, sont généralement réalisées à l’Institut Pasteur ou dans les cabinets médicaux privés.

Argument de taille
La mise à contribution des pharmacies dans la vaccination permettra de toucher une part importante de la population, pouvant atteindre 65%, comme ont pu le démontrer d’autres expériences menées par un certain nombre de pays, dont la France, le Portugal et la Tunisie.

Autre argument de taille: la proximité avec les couches de la population ciblées par cette campagne de vaccination, dont les plus vulnérables comme les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chroniques. Mohamed Lahbabi précise que ce n’est pas la première fois que les pharmaciens demandent à être impliqués dans cette campagne. Si jamais les pharmacies sont associées à cette opération, la prestation ne serait facturée que 20 seulement, voire 30 dirhams, en plus de l’achat de la dose de vaccin nécessaire à la vaccination.

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