Une nouvelle grille tarifaire proportionnelle à la taille des entreprises


Pour une meilleure attractivité de la Bourse


Inchangée depuis 2008, la grille tarifaire de la Bourse de Casablanca va changer au début de l’année 2018. Un changement qui, selon Karim Hajji, directeur général, vise à accompagner davantage les émetteurs et d’en attirer les petits comme les grands.

Plus que quelques jours avant la fin de l’année. Pour les investisseurs en portefeuille (institutionnels, compagnies d’assurance et caisses de retraite…) dans la bourse de Casablanca, c’est l’heure de faire le bilan sur les valeurs qu’ils ont dans leurs actifs. Conserver certaines ou bien en céder d’autres.

A ces investisseurs de différents bords, les analystes des différentes sociétés de bourse apportent un éclairage et des recommandations inhérentes aux valeurs cotées du portefeuille de leurs clients et qui varient en fonction de l’attractivité et de la liquidité de la valeur: Accumuler, conserver, acheter, alléger ou vendre. Dans la même ligne de mire et pour une meilleure visibilité des entreprises cotées et des entreprises potentielles à rejoindre la place boursière, le directeur général de la Bourse vient de lancer une grille tarifaire qui entre en vigueur au début de l’année 2018.

Nouvelle grille tarifaire
L’annonce a été faite par Karim Hajji, directeur général de la Bourse de Casablanca, jeudi 30 novembre 2017. Cette nouvelle grille tarifaire fait suite à une comparaison avec 16 bourses comparables de la zone MENA et Afrique. L’objectif majeur recherché est d’accompagner davantage les émetteurs et d’en attirer les petits comme les grands. «Nous avons revu à la baisse les tarifs des petites et moyennes entreprises que nous souhaitons attirer vers la Bourse de Casablanca», a déclaré Karim Hajji avant de rajouter que la nouvelle tarification permettra aux PME de bénéficier d’une baisse significative des commissions de séjour.

Pour le patron de la bourse, le premier objectif est de s’aligner sur les meilleures pratiques existantes au niveau des bourses comparables. Le deuxième est de tarifer les services qui ne le sont pas par la Bourse de Casablanca. Par exemple, concernant les opérations sur titres de capital, la Bourse ne percevait, à ce jour, que des commissions en numéraire pour les augmentations de capital. Elle rajoute celles par conversion de dividendes en actions, celles par conversion d’obligations en actions et également celles par remboursement d’obligations en actions. Enfin, le troisième objectif est d’accompagner les émetteurs, mais aussi de les différencier en fonction de leur taille.

Cette nouvelle grille a justement cette dimension promotionnelle visant à augmenter l’attrait de la Bourse. Car il faut savoir que les principales valeurs liquides sont peu nombreuses tandis que sur le marché financier casablancais, toutes les autres sont particulièrement illiquides. Et elles ne sont comptés liquides que lorsqu’elles sont autant facile à acquérir qu’à revendre.

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