Le conseil national des droits de l’Homme et la commission nationale des droits de l’Homme en Mauritanie ont signé, dimanche 31 janvier 2021, un mémorandum visant un échange d’expériences entre les deux institutions. C’est un nouveau domaine où les deux pays entendent développer un partenariat stratégique.
Si le Maroc et la Mauritanie entretiennent, historiquement, des relations anciennes dictées par le bon voisinage, il n’en demeure pas moins que ces relations ont parfois été exposées aux aléas politiques liés à l’affaire du Sahara. Mais la coopération économique et commerciale n’a jamais cessé. Les chefs d’Etat des deux pays ne manquent jamais une occasion pour apporter leur soutien au développement de cette coopération bilatérale. Ces derniers temps, on assiste à un élargissement du champ d’action de cette coopération pour s’étendre au domaine très sensible des droits de l’Homme.
Animés par une forte volonté de démocratiser leurs sociétés à travers des mécanismes et des politiques universelles en matière de respect des droits de l’Homme, les deux pays semblent résolument tournés vers un avenir qui tient compte de l’évolution du développement humain. Ainsi, dimanche 31 janvier 2021, le Conseil national des droits de l’Homme et la Commission nationale des droits de l’Homme en Mauritanie ont signé un mémorandum d’entente visant à instaurer et développer un cadre de coopération et de concertation entre les deux parties.
Concrétiser la vision commune
Signé par la présidente du CNDH, Amina Bouayach et le président de la Commission nationale des droits de l’Homme en Mauritanie, Ahmed Salem Bouhoubeyni, ce mémorandum d’entente se fixe pour objectif de concrétiser la vision commune des deux institutions, à savoir le soutien aux initiatives de promotion et de protection des droits de l’Homme.
Selon un communiqué du CNDH, plusieurs domaines de coopération sont fixés, comme l’échange d’expériences, de connaissances, de bonnes pratiques, ainsi que la consolidation du dialogue bilatéral pour déterminer les mesures de mise en oeuvre des droits de l’Homme, tels qu’universellement connus. Il s’agit également du renforcement de la capacité des membres et personnels des deux institutions, notamment dans les domaines d’observation, de traitement et suivi des plaintes, l’interaction avec le système international et régional des droits de l’Homme, l’élaboration des rapports, la communication et le plaidoyer.
Il faut dire que le Maroc a accumulé une expérience probante en matière des droits de l’Homme. Et la Mauritanie entend en profiter. L’instance équité et réconciliation (IER), qui a vu le jour en 2004, a été une expérience modèle, reconnue sur le plan international, pour avoir permis une réconciliation entre l’Etat marocain et les anciens prisonniers politiques. Une expérience que plusieurs pays ont adoptée pour leur processus de réparation des droits de l’Homme.