Nonuplés maliens nés au Maroc : Comment se portent les bébés un an après?

La grande famille était au complet pour souffler cette première bougie. Abdelkader et sa fille de trois ans, Souda, ont rejoint, mardi 3 mai 2022, la maman, Halima, à Casablanca pour célébrer cet évènement joyeux.

Leur naissance exceptionnelle avait suscité un engouement planétaire. Eux, ce sont les nonuplés de la malienne Halima Cissé (26 ans) qui avaient vu le jour le 4 mai 2021 à la clinique Aïn Borja de Casablanca. Un record mondial. Un an plus tard, ces petits anges se portent comme un charme. «Certains sont assis et peuvent même marcher s’ils s’accrochent à quelque chose», a déclaré leur heureux papa, Abdelkader Arbi, à la BBC et à RFI. La survie de certains d’entre eux était menacée après l’accouchement, d’où leur placement sous surveillance pendant plus de trois mois dans le service de réanimation néonatale. Aujourd’hui, tous sont en bonne santé.

La grande famille était au complet pour souffler cette première bougie à la résidence de convalescence de la clinique où ils sont actuellement logés. Abdelkader et sa fille de trois ans, Souda, avaient rejoint, mardi 3 mai, Halima pour célébrer cet évènement joyeux. «C’est le moment le plus difficile où ils ont besoin de beaucoup d’attention. Quand ils commencent à bouger, il faut toujours être là», explique-t-il.

Prise en charge
Ce militaire prévoit d’ailleurs de séjourner quelques semaines à Casablanca avant de retourner au Mali. Eh oui, aucune attention ne sera de trop pour veiller sur cette progéniture. Et pour cette prise en charge, les parents peuvent compter sur l’assistance d’une équipe médicale mise à leur disposition. «Jusqu’à présent, les parents sont toujours aidés. Il y a des infirmières qui viennent les aider, parce que ce n’est pas évident de s’occuper de neuf bébés à la fois. C’est très dur. C’est beaucoup de travail. Il faut les nourrir, les câliner. Quand ils sont malades, il faut les suivre», explique à RFI le pédiatre Dr. Khalid Msayif, un des médecins qui ont participé à l’accouchement. «Ce sont des enfants qui grandissent normalement. Durant cette année, ils ont les problèmes de santé classiques des nourrissons, des bronchiolites et des bronchites. Leur état s’améliorera par la suite (…) On est vraiment très contents, un an après, de les voir tous là, en bonne santé», se réjouit-il.

Le gouvernement malien qui avait porté assistance à la dame continue de soutenir la famille. «Ce n’est pas facile, mais c’est génial. Même si c’est parfois fatigant, puisqu’ils ont besoin de beaucoup d’attention, on oublie tout quand on se rend compte qu’ils se portent bien», avance M. Arbi. Pour rappel, Halima, sa jeune épouse malienne a été transférée à Casablanca le 30 mars 2021, en pleine pandémie de Covid-19, après que son gynécologue ait détecté sept jumeaux lors de l’échographie, après 25 semaines de grossesse. Mais les médecins ont été agréablement surpris de voir neuf nouveau-nés lors de l’accouchement par césarienne.

«On avait juste détecté sept foetus durant les échographies régulières effectuées durant son hospitalisation. Ce qui est tout à fait normal, puisque quand on dépasse les trois voire quatre foetus, c’est très difficile d’observer le nombre exact de sacs dans le ventre», nous expliquait le Dr. Mourad Yazid, gynécologue-obstétricien qui a supervisé son accouchement. Une intervention qui s’est déroulée en 20 mn durant lesquelles les chirurgiens ont pu extraire cinq filles et quatre garçons qui pesaient entre 500 grammes et 1 kg. «L’opération avait mobilisé une équipe de plus de 30 personnes, dont trois pédiatres, trois réanimateurs et moi-même, avec des aides opératoires et des sages-femmes», avait-il révélé.

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