Les MRE de la liste B discriminés par le cabinet El Othmani

Les parlementaires saisissent le gouvernement

Le gouvernement a imposé aux Marocains établis dans les pays figurant dans la liste B des conditions draconiennes qui ont poussé un bon nombre d’entre eux à reporter leur retour au Maroc. Ceci alors que les orientations royales ont été très claires à ce sujet.

Le calvaire des Marocains résidant à l’étranger (MRE) établis dans les pays figurant dans la liste B, atterrit au parlement. Plusieurs partis politiques ont saisi les ministères de la Santé et de l’Intérieur afin de trouver des solutions pour ces Marocains, dont la majorité proviennent des pays du Golfe. Le Parti de l’Istiqlal, le Parti authenticité et modernité (PAM), le Mouvement populaire, le Parti de la justice et du développement (PJD) et le Rassemblement national des indépendants (RNI), fustigent un gouvernement incapable de gérer ce dossier des MRE et ce malgré les orientations royales.

«Le gouvernement n’a pas compris les orientations royales. Alors que le Souverain leur a ordonné de garantir un retour des MRE dans de bonnes conditions, ils ont imposé des conditions draconiennes aux ressortissants de la liste B. Le gouvernement a démontré sa mauvaise gestion de ce dossier, qui impacte des centaines de milliers de familles marocaines qui souhaitent retrouver leurs proches après une longue période de séparation», nous déclare Noureddine Mediane, chef du groupe istiqlalien de l’Unité et de l’égalitarisme à la Chambre des représentants.

La sourde oreille
Ces MRE doivent, à leur arrivée au Maroc, se soumettre à un isolement de 10 jours dans un des hôtels sélectionnés par le gouvernement et à leurs frais. Les prix des nuitées sont compris entre 1.500 et 2.000 dirhams la nuitée, selon Mediane. «Si on fait le calcul, un MRE provenant de cette liste doit débourser plus de 3.000 euros rien que pour rentrer au pays. C’est honteux et inconcevable.

De même, les hôtels ne pratiquent pas des prix abordables comme cela a été demandé par le Roi», détaille Mediane. En Ukraine, plus de 30.000 Marocains y poursuivent leurs études et ne peuvent pas rentrer retrouver leurs proches à cause de ces conditions drastiques. De même que pour les travailleurs marocains installés dans les pays du Golfe, qui ne disposent pas d’importants budgets leur permettant de s’offrir un séjour d’une dizaine de jours dans un hôtel où ils doivent aussi payer la nourriture et les boissons au prix fort.

En imposant ces conditions, le gouvernement contribue à la séquestration, à la résidence forcée, à la discrimination et au vol contre cette catégorie de Marocains. «Si le gouvernement veut qu’ils soient isolés, qu’il leur paie les frais de l’hôtel. Il existe d’autres solutions. Déjà, il effectuent un test PCR, 48 heures avant de prendre l’avion. Qu’ils refassent un autre test à leur arrivée.

En plus, la situation sanitaire de certains pays figurant dans la liste B est meilleure que dans des pays de la liste A», nous indique Mediane. Face aux critiques des parlementaires et le cri de détresse de milliers de Marocains, notamment sur les réseaux sociaux, le gouvernement fait la sourde oreille.

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