LE MORAL DES MÉNAGES EST AU PLUS BAS

LE HCP PUBLIE SON INDICE DE CONFIANCE AU TROISIÈME TRIMESTRE 2020

Selon le Haut Commissariat au Plan, la situation financière des ménages s’est fortement dégradée.

Dégradation du niveau de vie, hausse du chômage, situation financière difficile, le Haut Commissariat au Plan (HCP) dresse un tableau pessimiste sur le moral des ménages marocains. En effet, son indice de confiance des ménages (ICM) est à son plus bas niveau depuis l’enquête de 2008 en s’établissant à 60,6 points, au lieu de 65,6 points enregistrés le trimestre précèdent et 74,8 points une année auparavant.

Quand on procède à un examen plus détaillé de cet indice, pour le département que dirige l’infatigable Ahmed Lahlimi, ce sont pas moins de 55% des ménages qui déclarent une dégradation de leur niveau de vie au cours des douze derniers mois, contre 19,4% d’entre eux qui ont connu une relative amélioration ou un simple maintien au même niveau (25,6%). L’évolution de cet indice de confiance des ménages au cours des douze mois à venir n’est guère enviable puisque 41,5% s’attendent à une dégradation de leur niveau, alors que 24,1% d’entre eux espèrent une amélioration et 34,3% un simple maintien du niveau de vie.

Future épargne
Concernant un autre volet de l’enquête, en l’occurrence l’évolution de la situation du chômage, une très forte proportion des ménages marocains semble plus que désespérée: 87,1% d’entre eux s’attendent à une hausse du chômage au cours des 12 prochains mois, contre 5,1%.

Au vu de ces anticipations, le moins qu’on puisse dire favorables, une très forte majorité de ménages marocains considèrent que le moment n’est pas très opportun pour effectuer des achats, notamment, de biens durables. Estimant que leurs revenus couvrent à peine leurs dépenses (60,4% des ménages) et qu’ils soient poussés à s’endetter (35,6%). Sachant qu’une très faible proportion d’entre eux (4,1%) arrivent à peine à puiser dans leur maigre épargne.

Quant à l’évolution de leur situation financière au cours des douze derniers mois, 41,6% contre 7,6% des ménages considèrent qu’elle s’est dégradée. S’agissant de l’évolution de cette situation financière au cours des 12 prochains mois, seule une très faible proportion des ménages (15,4%) s’attendent à son amélioration. Côté capacité future d’épargne, les anticipations sont nettement plus pessimistes. Ceci à un moment où les prix des produits alimentaires ne cessent de connaître hausse après hausse.

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