
On ne présente plus Mohamed Aujjar, le nouveau ministre de la Justice dans le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani. Une consécration politique pour ce désormais ancien ambassadeur du Maroc au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève.
Mohamed Aujjar avait été nommé à ce poste diplomatique en avril 2014. Considéré comme un des piliers du RNI, parti où il a toujours milité depuis son entrée dans la politique, ce natif de Targuist, en 1959, dans la région d’Al Hoceima, n’en est pas à sa première fonction ministérielle. Il avait été ministre délégué aux Droits de l’Homme dans le gouvernement de Abderrahmane Youssoufi en 1998. Un département où il avait été reconduit dans le cabinet de Driss Jettou, en octobre 2002.
Sa nomination actuelle, à la tête du ministère de la Justice, sonne comme un retour éclatant aux affaires publiques pour cet homme brillant, charmant et beau parleur. S’il maîtrise la communication, c’est parce que Mohamed Aujjar a réalisé une belle carrière dans le journalisme.
Après avoir obtenu sa licence en droit à l’université Mohammed Ier d’Oujda, il a suivi des formations supérieures dans le journalisme et les médias aux Etats- Unis, en France et au Portugal. De retour au Maroc, il prend la direction du journal Al Mithaq Al Watani, organe de presse du RNI.
En tant que journaliste, M. Aujjar a brillé par une forte présence dans le milieu syndical et associatif. Il fut, en effet, membre fondateur du Cercle national du journalisme, secrétaire général adjoint du Syndicat national de la presse ma r o c a i n e (SNPM) et président du centre Achourouk pour la promotion de la démocratie, la liberté de la presse et des droits de l’Homme. Il avait été, également, élu président de l’Alliance arabe des défenseurs de la liberté de la presse. En novembre 2011, il a intégré la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), en tant que membre du conseil supérieur.
Ce père de trois enfants possède, par ailleurs, une riche expérience internationale. Grâce à son profil de militant pour les droits de l’Homme, le nouveau ministre de la Justice a mené de nombreuses missions à l’étranger. Ainsi, il avait été, notamment, observateur de l’Organisation internationale de la francophonie pour les élections présidentielles en Mauritanie du 18 juillet 2009.
Il a aussi été l’émissaire de la Fondation arabe pour la démocratie, présidée par l’épouse de l’émir du Qatar, en Mauritanie en 2008, pour une mission de médiation. Avec sa nouvelle responsabilité au ministère de la Justice, un nouveau chapitre s’ouvre dans la vie politique de ce poids lourd du RNI