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Quand la misère s'accroît dans le monde

SEULE LA CRÉATION D’EMPLOIS ET DE RICHESSES PERMET DE RÉDUIRE LA PAUVRETÉ.

On croyait la pauvreté réduite, voire éradiquée dans le monde. Et bien non. N’en déplaise aux experts de la banque mondiale et du FMI qui, au nom de la fameuse théorie du ruissellement, nous prédisaient une croissance des richesses qui profiterait aussi bien aux riches qu’aux pauvres. C’était vrai au temps de la mondialisation heureuse. Ce temps est révolu. Le chômage, l’inflation et la hausse des taux d’intérêt bancaire ont contribué à accroître la misère dans le monde. Le rapport Hanke’s Misery Index (HAMI) 2022 , qui se base sur une batterie d’indicateurs dont le taux de chômage, l’inflation, les taux de prêts bancaires et la croissance du PIB , confirme le mieux cette tendance.

En effet, selon ce rapport de Steve H. Hanke, de l’Université Johns Hopkings (Etats- Unis), qui établit un classement de 157 pays du plus au moins miséreux, plusieurs facteurs ont contribué à l’accroissement de la misère dans le monde. D’abord ,« l’inflation généralisée occasionnée par la hausse des cours des carburants et des produits agricoles et alimentaires ».

Ensuite « les coûts d’emprunt élevés à cause notamment du resserrement des politiques monétaires pour faire face à la hausse des prix et la hausse du chômage dans le sillage des crises que les pays ont traversé au cours de ces trois dernières années » ont contribué à étendre la pauvreté dans le monde. Par ailleurs, la crise sanitaire suivie de la guerre Russie-Ukraine ont entrainé des situations d’inflation partout dans le monde. Cette situation de hausse généralisée des prix s’est traduite un peu partout par le renchérissement du coût de la vie et un appauvrissement des couches les plus vulnérables.

De même, le ralentissement économique a été aggravé dans certaines régions par les effets du changement climatique avec son lot de sécheresses, d’inondations et de cyclones qui ont eu des conséquences néfastes sur les populations de certaines régions, notamment sur le continent africain. Conséquence, le nombre de pauvres s’est accru un peu partout dans le monde, notamment dans les pays en développement, et la misère aussi. Plus l’indice d’un pays est bas, plus celui-ci est moins miséreux et plus cet indice est élevé, plus ce pays est miséreux. Selon cette méthode, l’indice moyen de la misère dans le monde ressort à 44,56022 en 2022.

Aussi, selon ce rapport, si certains pays comme la Suisse, avec un indice de misère de 8,518 qui le positionne au 157e rang mondial, s’en sort haut la main, d’autres pays, notamment en Asie, en Amérique latine et en Afrique sont plus exposés à la pauvreté et la misère. Bien qu’au niveau de l’Afrique du Nord, c’est le Maroc s’en sort le mieux, puisqu’il demeure le pays le mieux classé avec un indice de 36,565, occupant la 68e place mondiale, handicapé par son taux de chômage. Il devance l’Egypte, a Tunisie et l’Algérie. Et le principal facteur à l’origine de ce classement est un taux de chômage très élevé, souligne le rapport.

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