Dans votre magazine électronique, en date du 8 avril 2020, vous avez publié un article intitulé «Situation sanitaire au Maroc: quelle mouche a piqué l’ambassadeur d’Égypte?» signé par Aissa Amourag. Cité à plusieurs reprises, je suis ainsi mis en cause expressément par votre journal. En vertu du droit de réponse, j’ai l’honneur de vous adresser la mienne, que je vous remercie d’avance de bien vouloir faire publier en même lieu et place et en mêmes caractères que l’article susvisé. «J’ai attentivement lu l’article publié dans votre journal et l’article en question est plein d’accusations fausses et nonfondées par l’auteur de l’article.
Je tiens à souligner d’emblée que je n’ai accordé aucune interview à un site électronique marocain concernant l’envolée du nombre de cas confirmés du Covid-19 au Maroc, et je n’ai jamais déclaré que les Marocains ont continué à sortir et à se déplacer librement et massivement entre les villes, ce qui a provoqué une hausse du nombre de cas confirmés, comme il est attesté dans l’article. La seule interview que j’ai accordée concernant le Covid-19 était pour la chaîne de télévision égyptienne DMC, où j’ai souligné que le Maroc avait pris des mesures rapides et décisives pour faire face à l’épidémie, et que ces mesures ont été couronnées de succès, et que les cas apparus au Maroc venaient de l’étranger. J’ai été surpris que l’auteur a faussement allégué que j’ai donné une interview a un site électronique marocain sans même mentionner le nom du site en question, et sans même vérifier la véracité des propos que j’ai soi-disant tenus.
Il est supposé que la presse professionnelle a un devoir et une responsabilité de vérifier les sources de l’information publiée et qu’elle repose sur des sources sûres. J’ai également été frappé par le ton de sarcasme dans lequel l’article a été rédigé à plusieurs reprises, la première étant le titre de l’article en question: «Situation sanitaire au Maroc: quelle mouche a piqué l’ambassadeur d’Égypte?». J’ai également été étonné par l’accusation d’«immixtion dans les affaires intérieures du Maroc», que «je ne connais pas mon rôle et les limites des tâches qui me sont confiées».
A cet égard, je rejette complètement ces accusations fausses et calomnieuses, et je souligne que je suis un diplomate de carrière, connaissant bien les limites de mon rôle, au contraire de ce que l’auteur de l’article a écrit. Je peux confirmer qu’au cours de mon séjour au Maroc depuis octobre 2017 jusqu’à aujourd’hui, j’ai concentré tous mes efforts pour renforcer les relations entre les deux pays, à tous les niveaux et dans tous les domaines, et je ne me suis jamais permis l’immixtion dans les affaires intérieures du Maroc. Au contraire, je trouve que c’est l’auteur qui s’est permis de porter un regard injustement critique sur l’Egypte et d’évaluer les mesures prises par le gouvernement égyptien face à la propagation de la pandémie. Il s’est permis même d’évaluer la situation sanitaire en Egypte et l’ampleur de l’engagement du peuple égyptien à prendre des mesures préventives»
Achraf Ibrahim
Ambassadeur de la République Arabe d’Egypte