Quand les Marocains s'érigent en bouclier

Déclarations hostiles envers le Maroc

Réactions massives, vives protestations, plaintes… Les Marocains utilisent différentes méthodes pour se dresser contre les ennemis du Royaume. Le commentateur sportif algérien Hafid Derradji ne dira pas le contraire.

Nombreux sont les Marocains ou entités qui n’hésitent pas apporter la réplique aux déclarations hostiles à leur égard, notamment celles touchent à leur dignité. Parmi ceux-ci, on peut citer le Club des avocats au Maroc. Sa position et les actes posés après le partage des propos insultants du journaliste algérien Hafid Derradji à l’égard des Marocaines, en janvier 2022, ont été grandement appréciés.

Replongeons-nous un peu dans le contexte d’alors. Ce commentateur sportif à la chaîne Bein Sports faisait l’objet d’une vive polémique après qu’une internaute marocaine avait partagé des captures d’écran de leur conversation, après l’élimination de l’Algérie à la CAN 2021 par la Côte d’Ivoire. On pouvait y lire des propos offensants particulièrement envers la gent féminine. Une situation qui avait provoqué une vague de réactions virulentes des internautes marocains. Plusieurs d’entre eux avaient même demandé à la chaîne qatarie de le limoger. Devant cette volée de bois vert, le principal concerné a réagi en niant ces propos qui lui sont attribués et évoqué un piratage de son compte Twitter. Hélas, le mal était déjà fait, aux yeux des Marocains.

Plainte des avocats
Et c’est là que le Club des avocats entre en jeu pour défendre ses compatriotes. L’entité, via son président, Me Mourad El Ajouti, dépose une plainte auprès du Procureur général qatari, Issa bin Saad AlJafali AlNuaimi «pour dénigrement et injures sur les réseaux sociaux». «Le Club des avocats au Maroc a déposé une plainte pénale auprès du Procureur général qatari, Dr. Issa bin Saad AlJafali Al- Nuaimi, à l’encontre du journaliste Hafid Derraji conformément aux dispositions de l’article 8 de la loi 14/2014 relative à la lutte contre la cybercriminalité», a écrit Me Mourad El Ajouti sur son compte Twitter, le 22 janvier 2022.

D’après lui, le mis en cause doit être poursuivi «pour injures et diffamation sur le réseau social Twitter, où il a porté atteinte à l’honneur des femmes marocaines et à la dignité de la société marocaine tout entière». Si ces robes noires ont jugé opportun d’ester en justice contre le journaliste, c’est qu’ils ont probablement constaté que Derradji est coutumier des faits. Déjà en août 2021, il critiquait le rapprochement diplomatique entre le Maroc et Israël, allant jusqu’à qualifier tous les Marocains de «sionistes». Il critiquait le rapprochement diplomatique entre le Maroc et Israël et exhortait le gouvernement algérien à maintenir la fermeture des frontières avec le Maroc, puisque, selon lui, elles constituaient «une menace pour l’Algérie et la stabilité régionale».

Les parlementaires émargent aussi sur la liste des défenseurs du Royaume. Pour preuve, cette polémique avait même atterri au parlement. Le groupe parlementaire du PAM à la Chambre des représentants, via sa députée Hanane Aterkine, avait adressé une question orale au ministre de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, concernant l’atteinte à la dignité des femmes marocaines. A l’en croire, le recours à la justice était indispensable afin de réhabiliter toutes les femmes marocaines et d’éviter la récurrence de ces comportements, qu’elle juge inacceptables. Elle a également interrogé le ministre sur les mesures que le gouvernement comptait prendre pour préserver la dignité des Marocaines contre les agressions de ce genre.

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