Titulaire indiscutable depuis son retour de la Coupe du monde au Qatar, Zakaria Aboukhlal n’a pas disputé le match de son équipe, Toulouse FC, contre le FC Nantes pour le compte de la 35ème journée de Ligue 1 ce dimanche 14 mai
Sans grande surprise, l’international marocain a justifié son absence par son “refus de participer à la campagne” de lutte contre l’homophobie ce weekend, durant laquelle les joueurs de Ligues portent des maillots avec un flocage arc-en-ciel.
“J'ai pris la décision de ne pas prendre part au match du jour. Avant tout, je tiens à souligner que j'ai la plus haute estime pour chaque individu, quelles que soient ses préférences personnelles, son genre, sa religion ou son origine”, a expliqué le Lion de l’Atlas dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux dimanche. Et d’ajouter “le respect est une valeur que j’estime beaucoup. Il s’étend aux autres, mais il englobe aussi le respect de mes convictions personnelles. C’est pourquoi je ne pense pas être la personne la plus appropriée pour participer à cette campagne. J’espère que ma décision sera respectée, tout comme nous demandons d’être traités avec respect”.
La décision de Zakaria Aboukhlal, connu pour son très fort attachement à la religion islamique, a été positivement accueillie par une grande partie du public marocain tandis qu’en France, elle alimente le débat sur le respect des choix personnels des joueurs de leurs croyances. Outre l’international marocain, d’autres joueurs de confession musulmane n’ont pas pris part à la 35ème journée de la Ligue 1 pour les mêmes raisons.
Mostafa Mohamed, attaquant égyptien du FC Nantes, a lui aussi publié un communiqué pour expliquer cette absence. “Je ne souhaite pas du tout polémiquer mais je me dois de faire part de ma position. Le respect des différences, ce serait le respect de l'autre, le respect de soi, le respect de ce qui sera mis en commun et de ce qui restera différent.Je respecte toutes les différences. Je respecte toutes les croyances et toutes les convictions”, a-t-il affirmé sur Twitter. Et de poursuivre “ce respect s'étend aux autres mais comprend également le respect de mes croyances personnelles. Vu mes racines, ma culture, l’importance des mes convictions et croyances, il n’était pas possible pour moi de participer à cette campagne. J’espère que ma décision sera respectée, tout comme mon souhait de ne pas polémiquer à ce sujet et que tout le monde soit traité avec respect”.