Favori devant l’Algérie, initialement candidate avant de retirer sa candidature dans les derniers mètres, le Royaume va, logiquement, accueillir la reine des compétitions footballistiques africaines dans deux ans. Vivement 2025!

L’issue de la réunion des membres du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), mercredi 27 septembre 2023 au Caire, a été sans grande surprise. Le Maroc a décroché haut la main l’honneur d’accueillir la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de  2025. Une décision jugée “pertinente et logique”, selon les observateurs de la scène footballistique, le dossier marocain étant plus solide que celui de ses concurrents, en l’occurrence la Zambie, le duo Nigeria-Bénin et surtout l’Algérie.

Pour éviter “l’humiliation”, lundi 25 septembre 2023, deux jours avant que la candidature marocaine ne soit actée, l’Algérie avait décidé de retirer sa candidature à l’organisation des éditions 2025 et 2027 de la reine des compétitions footballistiques africaines.
Son prétexte: “la nouvelle approche de la FAF (Fédération algérienne de football, ndlr) relative à la stratégie de développement du football en Algérie», a indiqué, mardi 26 septembre 2023, la fédération de la voisine de l’Est.

Engagement indéfectible
Le communiqué, publié le même jour que l’installation du nouveau président de la FAF, Walid Sadi, souligne aussi que la fédération «concentrera désormais ses efforts dans la réorganisation et la redynamisation du football en Algérie, de même qu’elle réitère son engagement indéfectible au profit du développement du football africain».

Mais il n’est un secret pour personne que les autorités ont tenté par ce subterfuge grossier de maquiller la débâcle.
Aussi les médias algériens auront beau crier sur tous les toits pour dénoncer un soi-disant lobbying du Maroc, la consécration n’est pas le fruit du hasard. Le Royaume mérite d’accueillir cette compétition, la 2ème CAN en terre marocaine après celle de 1988.
Il a tous les atouts pour consacrer la réussite de cet événement qui intervient alors que le Royaume est candidat à abriter la Coupe du monde de 2030 conjointement avec l’Espagne et le Portugal.

C’est donc l’occasion propice pour mettre en avant les capacités organisationnelles du Maroc à cinq années du rendez-vous planétaire.
Un argument de plus qui explique l’unanimité des membres de la CAF derrière la candidature marocaine. Le président de la CAF, Patrice Motsepe le confirme: la candidature Maroc pour accueillir la Coupe du monde 2030 est une candidature au nom de tout le continent africain.
“Le fait de confier au Maroc, à l’unanimité, l’organisation de la CAN de 2025, est un soutien à ses efforts dans sa course à l’organisation de la Coupe du monde de 2030”, a déclaré M. Motsepe lors de la conférence de presse à l’issue de la réunion du comité exécutif de la CAF.
«Une nouvelle Coupe du monde en Afrique sera la jauge des grands progrès réalisés par le continent dans le domaine du football et ses infrastructures», a-t-il dit.

Pour sa part, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, a déclaré que le choix du Maroc pour abriter la CAN 2025 “est le couronnement d’un travail formidable mené par un grand Roi. C’est aussi la meilleure récompense pour un peuple passionné de football».

Et bien du travail a été accompli depuis plus de quinze ans, lorsque le Souverain avait adressé un message aux assises nationales du sport en 2008 à Skhirat et qui a, de l’avis des experts, jeté les bases de la stratégie footballistique du Maroc et permis de lancer plusieurs chantiers d’envergure.
Le leadership africain du Royaume a également été déployé via la diplomatie sportive du Maroc afin de gagner la confiance des différentes fédérations de football affiliées à la CAF.

Grande qualité
Dans ce sens, la FRMF compte plus de 43 partenariats avec les fédérations africaines. Objectif: offrir différents services, en mettant à la disposition des équipes nationales africaines des centres pour effectuer leurs stages de préparation, la formation des cadres (arbitres et entraîneurs), le management sportif, les stages de formation pour les jeunes, le soutien financier, sans oublier la médecine du sport, un point fort du Maroc.
Par ailleurs, le Royaume accueille plusieurs rencontres de sélections subsahariennes dont les stades ne sont pas homologués par la CAF.
Ainsi, le Maroc avait abrité cinq rencontres des éliminatoires pour la CAN 2023 à Agadir, Marrakech, Rabat et Casablanca. C’est dire que le Royaume s’impose naturellement comme une véritable locomotive du développement du sport en Afrique. À cela s’ajoute le fait que le Maroc dispose d’infrastructures sportives de grande qualité lui ayant permis d’organiser différentes compétitions d’envergure.
Il s’agit notamment de six stades aux normes internationales à Tanger, Fès, Rabat, Casablanca, Marrakech et Agadir, dont certains subissent actuellement des travaux de rénovation et de modernisation, et qui répondent tous aux critères fixés par la CAF.
Ces infrastructures sportives de grande qualité ont notamment permis au Maroc d’organiser ces dernières années plusieurs événements sportifs majeurs, dont notamment la Coupe du monde des clubs de 2022, le Championnat d’Afrique des nations (CHAN), la CAN des moins de 17 et de 23 ans, la CAN féminine ainsi que la Ligue des champions d’Afrique féminine.

Outre les infrastructures et installations sportives développées, - le Complexe Mohammed-VI de football à Salé, l’un des meilleurs en son genre au niveau mondial-, le Maroc dispose d’un réseau autoroutier de qualité, d’aéroports répondant aux normes internationales, ainsi que d’une multitude de structures hôtelières et d’hébergement.

Ce sont autant d’atouts, en plus de la culture footballistique remarquable du public marocain démontrée à plusieurs occasions (Coupe du monde de 2022 au Qatar, Coupe du monde féminine 2023 en Australie) qui ont permis au Maroc de promettre avec assurance, un tournoi «sûr, paisible, répondant aux normes internationales et dans les meilleures conditions, garantissant une expérience unique à la fois pour les joueurs, les supporters, les visiteurs et pour les téléspectateurs à travers le monde», selon les propos même de M. Lekjaa.

À noter par ailleurs, que le comité exécutif de la CAF a confié l’organisation de la CAN de 2027 au Kenya, à l’Ouganda et à la Tanzanie, qui ont présenté une candidature commune.