Entré en vigueur le 18 juillet 2019, l’accord de pêche Maroc-Union européenne (UE), couvrant le Sahara marocain, arrive à échéance le 17 juillet 2023. Par le passé, on avait l’habitude d’assister à une série de négociations relatives à son renouvellement. Sauf que cette fois-ci, il n’en est rien. Ce qui laisse planer des doutes pour la première fois sur la reconduction de cet accord dont le voisin ibérique, l’Espagne, est indubitablement le grand bénéficiaire.
Pour l’heure, aucune négociation n’est en cours. Cela renforce les appréhensions quant à un arrangement qui satisferait les deux parties surtout après la décision de la Cour de justice européenne en date du 29 septembre 2021, l’ayant invalidé. Le pourvoi formulé par le Conseil de l’UE quelques jours après a permis aux vingt-sept en général et à l’Espagne, en particulier, de le maintenir sine die ou plutôt jusqu’à la date d’échéance afin d’éviter aux institutions européennes des pénalités.
Aucune perspective ne se projette à l’horizon quant à la date de réouverture du procès devant la cour de justice de l’UE. Une situation floue qui rajoute à l’opacité qui entoure la politique étrangère des pays de ce groupement économique. A vrai dire, les micmacs du parlement européen de ces derniers mois exaspèrent une perception selon laquelle l’UE -et particulièrement certains puissances européennes comme la France- cherchent à porter atteinte à l’image du Royaume.
Des affaires bidons comme « Pegasus » et « MarocGate », dénudées de toute preuve, en attestent. Côté marocain, la diplomatie économique ne cèdera pas tant que les intérêts stratégiques du Royaume sont en jeu. Un accord de pêche avec le Maroc devra inclure son Sahara. Une condition sine qua non. C’est à prendre ou à laisser.