Maroc-Espagne: Pas de crise entre Rabat et Madrid, selon le chef de la diplomatique espagnole

Il n’y a pas de crise avec le Maroc, mais je ne suis pas toujours satisfait du niveau actuel des relations entre nos deux pays. Voici les grandes lignes des déclarations du chef de la diplomatie espagnol, Manuel Albares, durant son audition, jeudi 16 décembre, par la Commission des Affaires étrangères du Sénat. Qualifiant Rabat de «partenaire stratégique”, M. Albares a affirmé vouloir une relation «à la hauteur du 21e siècle» avec son voisin du sud, qui «prendra du temps à se construire petit à petit».

Le ministre espagnol a par ailleurs salué la coopération avec la partie marocaine dans le contrôle des frontières de Sebta et Mélilia pour empêcher l’entrée illégale des migrants dans les deux enclaves, notant au passage que l’ambassadeur espagnol à Rabat assiste à nouveau à des réunions organisées par le ministère marocain des Affaires étrangères.

M. Albares a toutefois regretté les complications liées à la pandémie du Covid-19 ayant freiné la normalisation des relations entre les deux pays. Il a fait référence dans ce sens au report d’un haut sommet qui était censé réunir, en décembre 2020 au Maroc, des hauts responsables des deux pays.

Le responsable espagnol consacre ainsi son optimisme et son discours apaisant vis-à-vis du Maroc, depuis sa nomination, le 10 juillet 2021, à la tête de la diplomatie espagnole en remplacement de Arancha Gonzalez Laya.

Cette dernière avait été éjectée suite au déclenchement d’une violente crise diplomatique à cause de l’admission, en avril 2021, du chef des séparatistes du Polisario, Brahim Ghali, dans un hôpital espagnol alors que celui- ci est poursuivi en Espagne par l’Audience nationale pour délit de génocide, assassinats et tortures sur des Sahraouis ayant vécu dans les camps de réfugiés de Tindouf, en Algérie. Le Maroc avait alors entrepris plusieurs mesures, notamment le rappel de son ambassadrice, qui n’a toujours pas fait son retour à Madrid.

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