Le Maroc réitère son attachement à un libre-échange équitable

Un système commercial en mal de multilatéralisme

Il n’y a pas une occasion qui se présente où le Maroc ne réitère son attachement à un système commercial multilatéral équitable et équilibré, tel qu’il est incarné par l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Un tel attachement vient, en effet, d’être affirmé, encore une fois, par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour dans une allocution prononcée en son nom par l’ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber présentant la déclaration du Royaume lors de la réunion préparatoire ministérielle arabe de la 12e Conférence ministérielle de l’OMC, tenue en mode virtuel.

Le Royaume du Maroc renouvelle, ditil, «son engagement en faveur d’un système commercial multilatéral juste et équilibré tel qu’incarné par l’OMC et qui soit de nature à assurer une répartition juste des bénéfices du commerce international et à garantir le droit au développement des pays en développement et des pays moins développés».

Négociations en cours
C’est dans cet esprit que le ministre a renouvelé l’engagement du Maroc en faveur de la coordination, de la consultation et de la coopération entre les États arabes membres de l’Organisation afin de faire entendre la voix du Groupe arabe et de réaliser ses intérêts communs dans la perspective de la prochaine conférence ministérielle.

Le but n’est autre, souligne-t-il, que de «préserver les intérêts de notre groupe arabe sur les questions inscrites à l’ordre du jour de la Conférence, en particulier les négociations en cours visant à réduire l’épuisement des ressources halieutiques, ainsi qu’en ce qui concerne le dossier agricole, au regard de l’importance stratégique que revêtent ces questions par rapport à la réalisation de la sécurité alimentaire de nos pays.»

Sécurité alimentaire de plus en plus mise à mal par la pandémie du Covid- 19, dont l’une des conséquences est le retour de la flambée des prix au niveau du marché mondial de certains produits stratégiques comme le sucre et le blé.

Quant aux accords commerciaux de libre-échange, ils n’ont pas davantage stabilisé la balance commerciale de la plupart des pays arabes structurellement importateurs et dont la valeur de la production locale ne couvre pas leur consommation locale.

Balance commerciale des produits agricoles et agroalimentaires, dont le solde ne cesse de se détériorer. Or, faut-il le rappeler, tout déficit en produits alimentaires et surtout toute flambée du blé risque d’alimenter la flambée de la rue, comme on l’a vu lors des printemps arabes il y a dix ans.

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