Marche ouvrière à Casablanca à l'appel de quatre centrales syndicales

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Quatre centrales syndicales ont organisé, dimanche à Casablanca, une marche au cours de laquelle elles ont appelé le gouvernement à satisfaire plusieurs revendications de la classe ouvrière.

Cette marche, organisée à l'appel de la Confédération démocratique du travail (CDT), de l'Union marocaine du travail (UMT), de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et de la Fédération démocratique du travail (FDT), a pris le départ aux environs de 09H30 de la place Ennasr (Derb Omar), en sillonnant plusieurs avenues et artères de la métropole économique avant de prendre fin, à la mi-journée, devant le siège de la wilaya de la région Casablanca-Settat.

Dans un climat empreint de calme et de responsabilité, les manifestants ont hissé le drapeau national, des pancartes et des banderoles, appelant, entre autres, à l'augmentation générale des salaires et des pensions de retraite, à la réduction de la pression fiscale sur les salariés et à l'amélioration des revenus, outre l'augmentation à 6.000 dirhams des revenus non-imposables, le respect des libertés syndicales et l'abrogation de l'article 288 du Code pénal.

Les revendications vont également dans le sens de l'instauration d'une approche participative pour la réforme des régimes de retraite, la mise en application du reliquat des dispositions de l'accord du 26 avril 2011, l'institution d'une indemnité inhérente aux régions éloignées et l'uniformisation du salaire minimum dans les secteurs industriel, des services, agricole, forestier...

D'autre part, cette marche a connu la participation des secrétaires généraux de l'UMT, Miloudi Mokhariq, de la CDT, Noubir Amaoui, de l'UGTM, Mohamed Kafi et de la FDT, Abderrahmane Azzouzi, en plus des représentants de partis politiques et d'Associations de la société civile et d'intellectuels.

Dans une déclaration à la presse, le secrétaire général de l'UMT a souligné que cette marche intervient après que tous les moyens permettant d'asseoir un dialogue sérieux avec le gouvernement aient été épuisés, ajoutant que ce débrayage se distingue par la participation des représentants de l'ensemble des secteurs professionnels et de toutes les villes et régions du Royaume, à leur tête les provinces du Sud.

Pour sa part, le secrétaire général de l'UGTM a indiqué que le gouvernement "n'a accordé aucune suite aux revendications de la classe ouvrière", rappelant que les syndicats ont déjà informé et saisi l'Exécutif en ce qui concerne les revendications ouvrières concernant plusieurs secteurs.

Pour le secrétaire général de la FDT, il a estimé que c'est l'indifférence vis-à-vis des revendications de la classe ouvrière qui a poussé les centrales syndicales à organiser cette marche qui, a-t-il indiqué, constitue la première étape d'une série de mouvements de protestation.

Quant au secrétaire général-adjoint de la CDT, Abdelkader Zair, il a estimé que cette marche relève d'une sorte de mise en garde du gouvernement pour qu'il assume ses responsabilités au sujet des revendications de la classe ouvrière, émettant le vœu de voir l'Exécutif prendre l'initiative d'amorcer une négociation collective dans le but de les satisfaire.

(Avec MAP)

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