MANAMA, L’AMI FIDÈLE

FUTUR CONSULAT DE BAHREÏN AU SAHARA


Les rois Mohammed VI et Hamed ben Issa Al Khalifa.

La capitale bahreïnie rejoint quatre autres pays arabes et une vingtaine de pays au total qui se sont dotés de représentations diplomatiques dans les provinces sahariennes.

Le Maroc poursuit sa percée diplomatique dans le monde arabe. Bientôt, le Bahreïn devrait devenir le cinquième pays de la région après les Comores, Djibouti, les Émirats arabes unis et la Jordanie à se doter d’un consulat au Sahara marocain. Le roi du pays du Golfe, Hamed ben Issa Al Khalifa, en a exprimé l’intention au cours de l’appel téléphonique qu’il a eu ce 26 novembre 2020 avec le roi Mohammed VI. Ce dont ce dernier l’a remercié, en estimant que “cette importante décision (...) traduit la solidarité continue entre les deux pays frères”.

Le Souverain a, en outre, exprimé “sa haute considération pour les positions constantes du royaume frère de Bahreïn, soutenant l’intégrité territoriale et l’unité nationale du Royaume du Maroc”. Référence était notamment faite, là, au soutien apporté par Manama à l’opération qu’ont menée, le 13 novembre, les Forces armées royales (FAR) dans la zone tampon de Guergarat pour en déloger le Front Polisario qui plus de trois semaines durant y avait entravé la circulation des biens et des personnes. Le ministère des Affaires étrangères bahreïni avait même, le jour même, publié un communiqué faisant part de “sa forte condamnation des actes hostiles entrepris par les milices du” mouvement séparatiste “et ses provocations dangereuses”.

“Ces agissements ont contraint le Maroc à lancer une opération pour rétablir la circulation dans ce passage vital en vertu de ses responsabilités et en parfaite conformité avec la légalité internationale,” avait-il défendu. Un propos réitéré, au passage, par Hamed ben Issa Al Khalifa pendant son échange avec le roi Mohammed VI, dans la mesure où il “a salué les décisions” du Souverain. De fait, il ne fallait pas être surpris que Bahreïn franchisse également le pas.

Mécanisme de dialogue
Si l’on prend en compte l’ensemble des régions du monde, on se retrouve désormais presque à vingt pays qui disposent de représentations diplomatiques dans la région, et ce principalement en Afrique avec seize États au total. Mardi 24 novembre, Haïti était même devenu le premier pays d’Amérique à ajouter son nom à la liste, suite à une correspondance de son ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Claude Joseph, à l’adresse de son homologue marocain, Nasser Bourita. En Océanie, les Îles Salomon s’étaient également dits disposés à ouvrir un consulat à Laâyoune en marge du Forum Maroc-États insulaires du Pacifique qui s’était tenu fin février dans la ville et auquel son ministre de la Communication et de l’Aviation, Peter Shanel Agovaka, avait pris part, et ils devraient incessamment, selon différentes sources, joindre le geste à la parole.

Pour ainsi dire, la bérézina est totale pour le Polisario et surtout pour son soutien algérien, qui ne prend même plus la peine de condamner les nouvelles inaugurations tant cela illustrerait l’isolement de plus en plus grand où il se trouve actuellement à l’international. Alger peut toutefois, toujours, accepter la proposition du roi Mohammed VI de mettre en place un mécanisme de dialogue conjoint pour enterrer définitivement le conflit autour du Sahara marocain, seul sortie honorable qui lui reste en fait.

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