Madrid : Pedro Sanchez rencontre les familles des victimes du terrorisme du Polisario dans les îles Canaries

Le chef du Gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a reçu, jeudi 10 mars 2022 à Madrid, les familles des victimes du terrorisme dans les îles Canaries, à l’occasion de la célébration de la Journée européenne des victimes du terrorisme. M. Sanchez a consacré une audition de quelques minutes à la présidente de l’Association Canarienne des Victimes du Terrorisme, Lucia Jimenez.

Celle-ci lui a fait part de la nécessité pour l’archipel de disposer d’une loi spécifique pour réparer les familles des victimes des actes terroristes commis dans les années 1970 et 1980 par l’organisation terroriste basque ETA et le Front Polisario, selon le média espagnol El Dia.

Le chef du gouvernement espagnol a insisté à cette occasion sur la nécessité d’œuvrer à l’amélioration des droits des victimes du terrorisme, qui, d’après lui, sont l’un des piliers fondamentaux de la démocratie en Espagne. Cette rencontre n’est pas fortuite ou hasardeuse.

Elle fait suite à l’ouverture il y a trois jours par le Parlement des îles Canaries d’une enquête sur les péripéties des attentats terroristes de l’ETA et du Polisario. Le parlement canarien a ainsi chargé Rafael Yanes et Milagros Fuentes, deux membres de l’organisme du Défenseur du Peuple de l’archipel, de rédiger un rapport sur les victimes du terrorisme perpétré dans les îles dans les années 1970 et 1980 par l’organisation terroriste basque ETA et le Polisario.

Les deux élus ont rencontré la présidente de l’Association canarienne des victimes du terrorisme (ACAVITE), Lucia Jimenez, ainsi que la présidente de la Fédération des associations autonomes de victimes du terrorisme d’Espagne (FAAVTE) et de l’Association andalouse des victimes du terrorisme, Joaquin Vidal, pour leur faire part de la réalité vécue par les victimes du terrorisme dans les îles Canaries.

Les présidents des deux associations ont dénoncé le fait que les îles Canaries sont la seule communauté autonome, avec la Catalogne, qui n’a pas de loi spécifique sur les victimes du terrorisme.

L’ouverture de cette enquête va à contre-courant de la politique poursuivie par le gouvernement autonome des îles canaries, qui continue de soutenir financièrement les séparatistes du Polisario, ceux-là mêmes qui ont commis des exactions, voire des meurtres, dans l’archipel.

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