Face à la fragilité et à la dégradation de l’écosystème de l’arganier, l’Etat s’engage à réhabiliter ce patrimoine agricole d’une valeur inestimable. Les résultats sont d’ores et déjà palpables.
La situation de l’arganier inquiète non seulement les autorités nationales mais également internationales. D’où la tenue, à Agadir, le lundi 20 novembre 2017, du 4ème congrès international de l’arganier. Mot d’ordre: œuvrer pour un changement de paradigme en matière de réhabilitation, de préservation et de développement de l’arganier ainsi que la valorisation de ses produits.
Pour le ministre de l’Agriculture, des pêches maritimes, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, «ce congrès est un rendez-vous important pour mesurer le développement de la filière arganier et des défis qui y sont liés, indiquant que «cette dynamique a été enclenchée avec succès depuis la création de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier».
La réserve nationale de l’arganier couvre actuellement 830.000 hectares et joue un rôle écologique important face à la désertification. De même qu’elle sert de locomotive socio-économique pour une région du Sud, qui compte 3,5 millions d’habitants, dominée à plus de 70% par l’aspect rural.
En 2011, un contrat-programme étalé sur 8 ans (2012-2020) a été conclu entre le gouvernement et l’interprofession de la filière. En parallèle, l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier a vu le jour en 2010 avec la mission de conduire un développement intégré au sein de ces deux territoires. Donnant le ton de l’engagement
Développement durable
en faveur de la préservation et du développement durable de l’arganier, Aziz Akhannouch a annoncé que plus de 1.870 hectares d’arganier seront plantés au titre de l’actuelle campagne agricole 2017- 2018, dans le cadre d’un programme de plantation de 10.000 hectares, dont près de 2.000 associés avec les plantes aromatiques et médicinales. Une enveloppe de plus 50 millions de dollars est allouée à ce projet par le Fonds vert du climat.
En matière de réhabilitation, un cadre de coopération a été mis en place entre les principaux intervenants. Résultat: une nette évolution des superficies réhabilitées, pour atteindre un cumul de 100.000 hectares en 2017. Aussi, les exportations de l’huile d’argan, produit aux vertus nutritives et cosmétiques considérables, ont atteint plus de 1.380 tonnes au titre de 2016 pour une valeur qui dépasse 298 millions de dirhams.
L’appui aux projets de développement visant l’amélioration de l’attractivité de cet espace forestier n’est pas en reste. Plus de 600 projets ont été financés dans des secteurs aussi divers que l’enseignement, l’eau potable, l’environnement, la santé ou encore l’animation socio-économique et culturelle.
Les financements proviennent d’une contribution de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier, qui s’élève à 800 millions de dirhams, et du budget du Fonds de développement rural.
En continu
L'Etat au secours de l'arganier
- par Aissa Amourag
- 06-12-2017
- Economie
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