Les taux d’intérêt sur les crédits immobiliers devraient être revus à la hausse au 4e trimestre de cette année. En cause, la répercussion attendue de la hausse du taux directeur décrétée par Bank Al-Maghrib. Au minimum, les taux débiteurs vont augmenter de 50 points de base . Les tarifs des banques pourraient même augmenter jusqu’à 80 points de base en fonction de l’appréciation du risque, anticipent certains analystes.
Avec la hausse prévue des dépenses des ménages à cause d’une inflation historiquement élevée sur les 30 dernières années (un pic à 8% en août et une moyenne de 5,8% sur les huit premiers mois de l’année), l’ardoise risque d’être salée. Et ses premiers effets se font déjà sentir: le taux de créances en souffrance du portefeuille des particuliers et des MRE s’est établi à 9,3% à fin août.
Par ailleurs, si la hausse du taux directeur devait s’accélérer comme le prévoit Fitch Solutions, le choc sur les taux débiteurs sera donc plus important. «Les acquéreurs vont intégrer la hausse de ces taux d’intérêt dans leurs calculs, et pourraient être moins enclins à finaliser leurs projets d’acquisition. Ce qui va freiner momentanément le marché immobilier», prévoient certains analystes.
Avec la morosité du marché et la remontée des taux d’intérêt, les promoteurs pourraient baisser un peu plus leurs prix, pour soutenir la demande. Le comportement de cette dernière va dépendre de la dynamique du marché dans sa globalité, notamment de la mise en place ou non de nouvelles incitations dans le cadre de la loi de Finances 2023.