Le Lion de l'Atlas a perdu ses crocs
Les deux dernières rencontres amicales de la sélection marocaine de football soulèvent plusieurs interrogations. Les lions de l’Atlas se sont inclinés, le 9 octobre 2015 à Agadir, contre la Côte d’Ivoire sur le score d’un but à zéro. Trois jours plus tard, sur la même pelouse, les Marocains n’ont pas pu faire mieux qu’un 1-1 face à la Guinée. Outre les résultats décevants, c’est la ligne d’attaque de l’équipe nationale qui inquiète le plus.
Le sélectionneur national, Badou Zaki, n’a pas encore trouvé la formule pour assurer une bonne animation offensive de son onze. La preuve, l’unique but marocain lors des deux rencontres a été inscrit sur penalty. Contre les Ivoiriens, l’attaquant marocain de Grenade, Youssef El Arabi, a vendangé plusieurs occasions, s’attirant ainsi les foudres du public. L’autre option en attaque, Abderrazak Hamdallah devrait lui aussi retrouver son niveau lorsqu’il évoluait en Norvège en 2013. L’ancien buteur du championnat marocain a connu une baisse de régime depuis son départ au Qatar en 2014. Le souvenir d’un certain Salaheddine Bassir semait la terreur dans les défenses adverses semble lointain.
Hormis Marouane Chamakh, aucun joueur marocain ne s’est clairement imposé comme patron de l’attaque marocaine ces dernières années. Mais celui-ci n’est plus que l’ombre du héros de la CAN 2004 sous Badou Zaki lui même. Ce dernier avait même essayé de rappeler l’attaquant de Crisal Palas, mais les blessures voulaient autrement. Toutefois, plusieurs alternatives se présentent, notamment Mustapaha Lakbir, l’avant-centre du Gençlerbirligi Spor, auteur de 4 buts en 7 matchs en championnat turc. Oussama Tennane, l’allier de Heracles Almelo et auteur de 7 buts en autant de matches, pourrait également palier les contre-performances des attaquants de pointes. En tout cas, l’équipe nationale doit absolument régler ses problèmes offensifs, avant mars 2016, lorsqu’elle affrontera son concurrent direct pour la qualification à la CAN 2017.