Législatives: El Othmani croit toujours en les chances du PJD

La formation islamiste peut toujours prétendre à rester la première force politique du Maroc, à en croire son secrétaire général et Chef du gouvernement.

Le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, est confiant quant aux chances de son Parti de la justice et du développement (PJD), dont il est le secrétaire général, de rééditer aux législatives prévues le 8 septembre 2021 ses performances des deux précédents scrutins et donc de terminer pour la troisième fois consécutive au premier rang. Ou du moins est-ce ce qu’il a tenté de faire croire, ce 23 juin 2021, aux auditeurs de l’émission “Liqae Maâ Sahafa” (Rendez-vous avec la presse) sur la Radio nationale.

Car au vu par exemple des résultats de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), le bras syndical du PJD, aux élections professionnelles s’étant tenues du 16 au 20 juin 2021 et au cours desquelles ladite centrale a vu son nombre de délégués se réduire comme une peau de chagrin -de 98 à 27-, on ne donnerait plutôt pas cher de la peau de la formation islamiste. Ceci tout en sachant que cette dernière a connu, depuis le scrutin du 7 octobre 2016, défaite sur défaite aux nombreuses partielles qui ont été remises en jeu par la Cour constitutionnelle, ne parvenant à rafler la mise qu’à une seule reprise, et ce en décembre 2017 à Inezgane-Aït Melloul.

Quotient électoral
Mais rien donc qui fasse vaciller M. El Othmani qui, au contraire, dans son passage sur “Liqae Maâ Sahafa”, a mis l’accent sur le fait que le changement qu’a par exemple connu début mars 2021 la loi organique relative à la Chambre des représentants et plus particulièrement le mode de calcul du quotient électoral, et ce dans un sens défavorable au PJD, serait la preuve la meilleure que les adversaires de celui-ci seraient conscients de ses chances de l’emporter. “Les résultats des élections syndicales n’impacteront aucunement les résultats du parti aux législatives, puisque nombreux sont les syndicalistes qui ne font pas partie du PJD.

Le recul d’un syndicat affilié à un parti ne veut donc pas forcément dire le recul de ce dernier,” a-t-il tenté de rassurer. M. El Othmani a, par ailleurs, également profité de son temps de parole pour revenir sur la récente polémique née de la visite effectuée, le 16 juin 2021, par le chef du bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, au Maroc, après une invitation qui selon le Chef du gouvernement lui aurait “été adressée il y a six mois”.

Polémique liée d’une part aux accointances du mouvement palestinien avec le régime iranien -que M. Haniyeh avait remercié suite aux frappes qu’il avait dirigées au mois de mai 2021 contre Israël-, lequel régime iranien soutient, on le sait, par le biais de l’organisation libanaise du Hezbollah, le mouvement séparatiste du Front Polisario au Sahara marocain -raison de la rupture décidée début mai 2021 par le Maroc des relations bilatérales avec l’Iran. Et d’autre part, le PJD a aussi été taxé de visées électoralistes.

Ce que M. El Othmani a toutefois nié, soulignant donc que la “visite aurait bien pu avoir lieu des mois auparavant, mais le contexte en Palestine n’était pas favorable”. Convaincant?.

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