Le prochain Forum du Néguev en mars 2023 au Maroc, selon le gouvernement israélien


Forum de Néguev en mars 2022.

 

La prochaine réunion du Forum du Néguev devrait donc bien avoir lieu au Maroc. C’est ce que vient d’annoncer ce 2 janvier 2023 le nouveau ministre des Affaires étrangères israélien, Eli Cohen.

Ce dernier, cité par l’agence de presse britannique “Reuters”, a fait part de son intention d’assister à la réunion. Outre bien évidemment le Maroc et Israël, devraient également être présents les autres pays membres du Forum du Néguev, à savoir Bahreïn, l’Égypte, les Émirats arabes unis ainsi que les États-Unis. Fin mars 2022, les six pays s’étaient fait représenter par leurs chefs de la diplomatie respectifs à un sommet organisé à l’initiative du précédent ministre des Affaires étrangères israélien, Yaïr Lapid, au kibboutz de Sde Boker, dans le désert du Néguev. D’où le nom du Forum du Néguev, mis en place dans la foulée. D’autres pays arabes ayant également normalisé leurs relations avec Israël, à savoir la Jordanie et le Soudan, pourraient, dans le même sens, le rejoindre. 

De même que la Palestine, qui elle-même reconnaît Israël depuis la signature du premier accord d’Oslo de septembre 1993 et au sujet de laquelle différents médias avaient parlé tout au long de l’année 2022 d’une médiation du Maroc menée dans cette optique, jamais cependant confirmée ni par le Royaume ni par la partie palestinienne elle-même. Reste à savoir si la réunion du Forum du Néguev aura lieu à Dakhla. Depuis plusieurs mois, un certain nombre de voix médiatiques croient le savoir. 

Présent à Sde Boker, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, en avait, en tout cas, formulé le vœu. Il avait appelé ses homologues à se retrouver dans le futur “dans un autre désert”, en l'occurrence celui du Sahara marocain. L’enjeu de souveraineté est donc bien de mise pour le Maroc. Pour Israël, il semble toutefois davantage s’agir de gagner en légitimité auprès des pays de la région. Dans ses propos relayés par Reuters, M. Cohen a notamment mis en exergue les liens commerciaux à développer avec les pays ayant normalisé avec le sien. Selon ses estimations, ces liens représentaient 2,85 milliards de dollars en 2022. Cela serait à même de constituer, à ses yeux, “une contribution significative à la sécurité (et) à la stabilité régionale”.

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