Le Maroc autorisé à se lancer dans le nucléaire civil

nucleaire-maroc Visite du Dg de l’AIEA, Yukiya Amano, au CNESTEN. Salé, juin 2014.

Enfin, les résultats de la mission  d’enquête menée au Maroc,  du 19 au 26 octobre 2015, par  l’Agence internationale de l’énergie  atomique (AIEA) sur la capacité et la  disposition du Maroc à lancer un projet  de centrale nucléaire ont été rendus publics.  Et c’est positif. Le Maroc a tout ce  qu’il faut, ressources et compétences  requises, pour se lancer dans le nucléaire  civil pour la production de l’électricité  et le dessalement de l’eau de mer.  Le 29 février 2016, à Rabat, le ministre  de l’Energie, Abdelkader Amara, a reçu  le rapport final des mains de Dohee  Hahn, Directeur de la Division de l’énergie  nucléaire de l’AIEA.

M. Hahn a exprimé la satisfaction de  l’agence quant aux avancées législatives  et institutionnelles du Maroc dans  le domaine du nucléaire. Il a également  exhorté les responsables marocains et le  ministre de l’Energie à organiser bientôt  une réunion pour discuter de la mise en  oeuvre des recommandations contenues  dans le rapport.
Le Maroc a une connaissance approfondie  des problèmes d’infrastructure  nucléaire et devra élaborer un plan directeur  avec un calendrier indiquant les  principales activités à mener et à identifier  les organismes responsables de leur  mise en oeuvre, a-t-il souligné. «Nous  avons établi une sûreté nucléaire et organisme  de réglementation de la sécurité  et récemment nommé le directeur  général de cette importante institution,»  a-t-il ajouté.

M. Amara a invité les membres du Comité  de Réflexion sur l’Electronucléaire et  le Dessalement de l’Eau de Mer (CRED),  qui coordonne le travail des organisations  nationales impliquées dans le  développement de l’infrastructure nucléaire,  à répondre davantage aux recommandations  de l’AIEA à travers un  plan d’action national.

Une manne pour Areva
Convaincu du rôle important de l’énergie  nucléaire pour réduire la dépendance  énergétique nationale et pour  lutter contre les émissions des gaz à  effet de serre et l’atténuation des effets  des changements climatiques, le Maroc  considère l’électronucléaire comme  étant une option à considérer dans le  mix énergétique national à long terme.  Le Maroc envisage l’énergie nucléaire  comme une option à long terme au-delà  de 2030. Sa stratégie énergétique  nationale de 2009 prévoit des sources  d’énergie conventionnelles et renouvelables  (solaire, éolienne, hydraulique)  répondant aux besoins du pays au cours  des 15 prochaines années, la demande  d’électricité devant tripler.

Actuellement, le pays importe plus de  94% de ses besoins en énergie primaire, principalement des combustibles fossiles.  Les géants mondiaux de l’industrie  nucléaire se frottent les mains. Tout  laisse croire que le leader mondial de la  construction des centrales nucléaires,  le français Areva, est favori dans cette  course, vu les relations étroites qu’entretiennent  les deux pays (France et  Maroc). Mais c’est sans compter avec  la disposition du Royaume à investir des  montants colossaux. Là encore, rien  n’empêche de trouver des solutions de  financement comme pour le tramway,  toutes proportions gardées

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