Le gouvernement jette les parents d'élèves dans la gueule du loup !

Rentrée scolaire 2020-2021

Sommes-nous face à un gouvernement qui s'assume et assume ses décisions ou bien a-t-on tendance à vouloir porter, vaille que vaille, la responsabilité aux citoyens ? Mieux (ou pire) encore, on les invite désormais à faire le choix entre deux options qui se valent en termes de conséquences désastreuses.

Le ministre Amzazi a rendu tous les parents d'élèves des portes-paroles du gouvernement. Comment ? Depuis samedi soir 22 août 2020, en début de soirée plus précisément, ils analysent, contredisent, se contredisent, argumentent, contre-argumentent... Ce n'est pas leur besogne. Certes. Mais ça l'est devenue car M. Amzazi leur a balancé un casse-tête chinois.

Accusé à plusieurs reprises de prendre des décisions irréfléchies et non mûries, le gouvernement décide de n'en plus en prendre. Une décision mi-figue mi-raisin n'est pas une décision. C'est plutôt un quiz. Sauf que M. Amzazi n'a pas précisé qui d'entre les élèves dont les parents choisiront le présentiel ou à distance gagneront le lot. A vous de décidez chers parents ! Mais assumez ! Courir le risque du coronavirus ou de la médiocrité. Assumez et passez à la caisse. Vous finirez par payer. Le lobby de l'enseignement privé sait négocier. Et quand on dit négocier, cela veut dire que les deux parties s'entendent. Les tiers, les parents d'élèves et par ricochet les élèves s'entend, sont donc informés de la résultante des négociations dont ils ne sont pas partie prenante.

Et puis il y a la manière. Une leçon de communication inédite. Pourquoi publie-t-on ces communiqués nocturnes un vendredi ou samedi soir? Pour en parler pendant le week-end , en banaliser l'impact et en estomper les réactions virulentes. Attendre les réactions pour en faire une sortie choisie et ciblée, par médias sociaux interposés (évitant à tout prix la presse), afin de tenter d'y répondre. Venons-en à la réponse en guise d'argument.

Le ministre explique que la moitié peut choisir le présentiel tandis que l'autre optera pour l'enseignement à distance. C'est l'incarnation même de l'injustice sociale. De l'iniquité. Les études sur l'enseignement à distance sont arrivées à la conclusion selon laquelle cette méthode est un fiasco. La déduction va de soi.

Et puis comment le gouvernement, après le discours royal et eu égard aux innombrables déclarations gouvernementales leur faisant assumer la responsabilité totale de la propagation du virus, donne le choix, pour une fois !, aux citoyens de décider par rapport à une question où le risque est patent ? Sauf si le gouvernement a des garanties. Il n'en pas, à coup sûr. Sinon il n'aurait pas reporté sine die la date des épreuves de la première année Bac.

Dans ce cas de figure, le ministre Amzazi jette les élèves et les étudiants dans la gueule du loup. C'est un acte totalement condamnable et qui dénote d'une inconscience. C'est la preuve irréfutable que le gouvernement est en partie responsable de la situation actuelle et qu'il a mal géré au travers des décisions déraisonnables la situation.

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