Lancement des travaux de l'Institut de formation aux métiers des énergies renouvelables

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SM le Roi et SEM Hollande lancent les travaux de construction de l’Institut de formation aux métiers des énergies renouvelables

Le Maroc vient de franchir un nouveau cap dans la mise en œuvre de sa nouvelle stratégie énergétique, par le lancement, dimanche à la Commune urbaine ''Gueznaya'' (Préfecture de Tanger-Assilah), des travaux de construction de l'Institut de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (IFMEREE).

Signe d'un intérêt fort prononcé, le lancement des travaux de réalisation de cette nouvelle structure a été donné par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accompagné de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan et de SAR le Prince Moulay Rachid, et le Président de l'Etat Français, M. François Hollande.

La réalisation de cet Institut s'inscrit dans le cadre de l'application de la convention de partenariat signée le 31 mai 2011 sous la présidence de SM le Roi entre l'Etat et les professionnels du secteur des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, et portant sur la mise en place et la gestion de trois Instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique à Oujda, Tanger et Ouarzazate.

Ces instituts (285 millions DH), dont celui d'Oujda qui est déjà construit et équipé, ont pour mission la formation des opérateurs, des techniciens et des cadres intermédiaires dans des métiers ayant trait aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique, notamment la maintenance et l'exploitation des parcs éoliens, l'installation et la maintenance du matériel solaire, thermique et photovoltaïque, la maintenance et l'exploitation de l'électricité solaire thermodynamique et la valorisation et l'exploitation de gisement de biogaz.

Capitalisant sur la formation en tant que facteur-clé dans la nouvelle stratégie énergétique, lancée en 2009, le Maroc ambitionne de porter à 42 PC la contribution des énergies renouvelables dans la production électrique en 2020.

Soucieux de sécuriser son approvisionnement énergétique dans un contexte de forte croissance de la demande énergétique, le Maroc a mis en place une politique énergétique nationale favorable au développement des énergies renouvelables pour maîtriser les coûts futurs des services énergétiques par rapport à la tendance haussière des cours des produits pétroliers et pour préserver l'environnement en atténuant les émissions de gaz à effet de serre.

Cette stratégie s'articule autour de la mise en place d'un nouveau cadre législatif, notamment la loi no 13-09 relative aux énergies renouvelables, et la loi no 16-09 relative à la création d'une Agence dédiée aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique.

Elle porte aussi sur la création d'un fonds de développement énergétique doté de 1 milliard USD et de la Société d'Investissements Energétiques (SIE) dotée de 1 Milliard de DH, dont le but est d'investir dans des projets EnR.

Ladite stratégie concerne également la planification d'une série d'investissements, comme le programme d'amélioration du réseau national à l'horizon 2015, d'un montant de 21 milliards de DH, alors que l'interconnexion avec l'Espagne sera renforcée avec une troisième ligne électrique qui augmentera la capacité d'échange à 2.100 MW.

Elle porte également sur la création d'une Agence Nationale de l'Energie Solaire ( MASEN) pour gérer le programme solaire de 2.000 MW à l'horizon 2020, le lancement par l'ONEE du Programme intégré éolien de 1.000 MW à l'horizon 2020, et le lancement du plan national de la biomasse énergie, dans lequel, il est prévu de produire, à court terme, 1.160 GWh thermique/an à l'horizon 2012 (puissance installée 45 MW) et à moyen terme, 3.778 GWh thermique/an à l'horizon 2020 (puissance installée 144 MW).

Le Maroc bénéficie de conditions extrêmement favorables à l'implantation des énergies renouvelables, à la faveur notamment d'un taux d'ensoleillement de 300 jours par an, de la vitesse des vents, de ressources hydriques importantes, d'un positionnement national en faveur du développement durable, d'une politique énergies propres en marche avec des objectifs ambitieux (12 PC de mix énergétique et 12 PC d'efficacité énergétique en 2020).

A ces atouts s'ajoutent un encadrement stratégique structurant, un cadre législatif favorable fait de lois sur les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique et d'un échafaudage institutionnel prometteur (Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, ADEREE, création de MASEN, de SIE et de l'Institut de recherche en énergies solaire et énergies nouvelles, IRESEN), outre le lancement des programmes intégrés ( 2000 MW solaire et 2000 MW éolien) et la mise à disposition des investisseurs et opérateurs d'une palette d'outils facilitant leur intégration industrielle (infrastructure, capital humain et incitations).

 

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