À l’occasion des négociations sur le climat qui se déroulent actuellement à Paris, tout le monde est d’accord pour considérer que les conséquences des changements climatiques sur les ressources en eau sont potentiellement dangereuses, voire catastrophiques pour les pays qui connaissent régulièrement des sécheresses et des inondations. Tout le monde s’accorde, aussi, à dire que seuls les pays qui ont su à temps mobiliser leurs ressources hydriques sont en mesure de mieux s’adapter à ces changements du climat.
Le Maroc peut s’enorgueillir d’être cité souvent comme un exemple à suivre, notamment, par les pays africains. En effet, la politique de construction des barrages a permis, à travers 130 grands barrages, de mobiliser d’importantes ressources de cette denrée rare qu’est l’eau et a contribué de manière significative au développement socio-économique du pays tout en luttant efficacement contre les changements climatiques.
Le Royaume aura besoin encore d’autres barrages pour que, à l’horizon 2030, il puisse couvrir environ 5 milliards de m3 supplémentaires, ce qui exige encore plus une rationalisation et une préservation de cette ressource, notamment à travers la réutilisation après épuration des eaux usées. Rappelons que depuis l’indépendance, le Maroc a toujours considéré l’eau comme un levier et une des priorités du développement socio-économique et a, à cet effet, élaboré une stratégie à long terme basée sur la mobilisation de ces ressources par une politique volontariste et avant-gardiste d’édification de barrages.
Cette politique des barrages, initiée par feu S.M. le Roi Hassan II, et poursuivie avec persévérance par S.M. Mohammed VI, a contribué à la satisfaction de l’approvisionnement des secteurs de l’eau potable, de l’industrie et de l’irrigation et a fait du Maroc un modèle dans la mobilisation et la valorisation des ressources en eau. Plusieurs responsables africains en visite au Royaume ont souvent souligné l’intérêt qu’ils accordent à l’ expérience très avancée du Maroc en matière de gestion intégrée allant du traitement, à l’utilisation et à la rationalisation de l’eau, réitérant la volonté de leurs pays de tirer profit de cette expérience.
Les ressources en eau en Afrique sont considérables, mais la plupart des pays du continent ne disposent pas des moyens financiers ni des techniques à même de permettre une meilleure utilisation, ce qui cause des gaspillages de ces ressources dus à la non rationalisation de leur utilisation. Le Maroc peut, dans le cadre d’une coopération Sud-Sud bien réfléchie, aider les pays du continent africain, en leur apportant des solutions innovantes pour une bonne gestion des ressources hydriques, mais également efficace et durable.