
Régulation du secteur des Télécoms
Généralisation. L’Agence nationale de réglementation des télécommunications a publié la Note d’orientation générale 2015-2018, un document stratégique pour le secteur.
S’il y a un secteur qui n’en finit pas de se développer à la vitesse grand G, c’est celui des télécommunications. Grâce, non seulement à des opérateurs, toujours dans la course et à la pointe du progrès technique mais aussi grâce à un cadre légal en constante évolution. Cadre qui vient de s’enrichir tout récemment d’une nouvelle feuille de route préparée par l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) que dirige Azzedine El Mountassir Billah. Document stratégique qui se présente sous forme d’une Note d’orientation générale 2015-2018, validée préalablement par le conseil d’administration de l’ANRT et signée vers la mi-avril 2015 par le premier ministre Abdelilah Benkirane, luimême président dudit conseil. Document qui porte à la fois sur les “Perspectives de développement du secteur” et “Le renforcement des leviers de régulation”.
Un évolution constante
Tout en suggérant de lancer un vaste débat autour d’une loi cadre sur la convergence, dictée par l’effacement des frontières entre les télécoms, l’audiovisuel, le droit d’auteur et droits voisins, le droit de la presse…, la feuille de route «donne une visibilité aux acteurs du marché pour rentabiliser leurs investissements tout en prenant compte des priorités économiques et sociales fixées par les pouvoirs publics». En effet, la note d’orientation générale tout en se fixant parmi ses objectifs celui d’atteindre un chiffre d’affaires de 34 milliards de dirhams pour le secteur des télécoms, vise à encourager l’investissement et la consolidation du marché autour d’acteurs globaux (fixe, mobile, data…). En ciblant, notamment, le financement des projets qui intensifient l’usage des nouvelles technologies, et après la généralisation de l’accès au téléphone mobile, L’ANRT veut accélérer les projets visant la généralisation de l’accès à internet haut et très haut débit, dont le plan national a déjà été lancé en 2012.
Car il est évident que l’accès à ce genre de services est plus que jamais nécessaire pour les entreprises et l’administration. Sans parler de l’usage qui en est fait par de simples particuliers appartenant notamment aux nouvelles générations. Tous de plus en plus équipés de smartphones, de tablettes, de PC et autres… et consommant avec force, notamment, les vidéos en ligne.
Et c’est pour cette raison, que la feuille de route estime, qu’en matière d’infrastructure, le recours à la fibre optique est un choix qui s’impose.
Cette évolution constante du cadre légal mis en place par l’ANRT, misant notamment sur la qualité de services conformes aux standards internationaux; ne pouvait laisser indifférent les trois opérateurs nationaux que sont Méditel, Maroc Télécom et Inwi. Conscients des enjeux, ils ont déjà pris le train en marche en décrochant la licence 4G et en se mettant à l’oeuvre pour installer la fibre optique. Le tout en jouant le jeu d’une concurrence loyale, passant notamment par la baisse des prix. Meilleure qualité en plus.