Le secrétaire d’État adjoint américain pour l’Afrique du Nord, Joshua Harris, a été proposé par le président Joe Biden pour le poste d'ambassadeur en Algérie, a annoncé dans un communiqué la Maison blanche.
Une proposition qui ne passe pas inaperçue vu le rôle très important que joue Joshua Harris depuis plusieurs mois dans la région dont il est chargé, notamment dans le dossier du Sahara marocain. C’est dans ce sens qu’il s’était rendu à deux reprises dans la région (Rabat, Alger, et les camps des détenus à Tindouf). Si la première visite de septembre 2023 était plus pour sonder les parties concernées, celle de décembre a été un véritable désaveu pour le régime algérien et ses pantins des séparatistes du Polisario.
En effet, à l’issue du second déplacement à Alger de son représentant en Afrique du Nord, le Département d’État américain avait indiqué qu’il s’agit de “se consulter sur les efforts partagés pour faire avancer la paix et la sécurité régionales, y compris une coopération renforcée pour garantir un processus politique réussi des Nations unies sur le Sahara occidental sans plus de retard”. Un appel à peine voilé de Washington à Alger pour revenir au processus des tables rondes lancé en 2018.
Mieux encore, Joshua Harris avait totalement ignoré, lors de sa deuxième visite à Alger, le soi-disant “référendum d’autodétermination” que défend le régime de la voisine de l’Est. Le responsable américain avait d’ailleurs rappelé lors du même déplacement que “les États-Unis considèrent la proposition d’autonomie du Maroc comme sérieuse, crédible et réaliste, et comme une approche potentielle pour satisfaire les aspirations du peuple du Sahara occidental”.