La télévision se taille la part du lion avec plus de 250 millions de dirhams récoltés, suivie de l’affichage et du digital.
Les investissements publicitaires dans les médias ont connu une importance hausse durant les dix premiers jours du Ramadan. C’est ce que révèle l’agence Imperium dans son dernier baromètre. Plus de 407 millions de dirhams ont été débloqués par les annonceurs pour une meilleure visibilité de leurs produits et services dans les différents supports, soit plus de 9,1% par rapport à 2021.
Sans surprise, la télévision se taille la part du lion avec 257 millions de dirhams, soit 63,2% de part de marché. Ce qui représente une hausse de presque 12% par rapport à l’année écoulée. «Ceci est à corréler à des parts d’audiences en forte augmentation pour les chaînes nationales durant ce mois de Ramadan (70% de part d’audience pour 2M et Al Aoula réunies dès le 1er jour de Ramadan)», explique l’entreprise.
L’affichage arrive en deuxième position avec 74 millions de dirhams (18,2%), suivi du digital avec 22 millions de dirhams, et de la radio, qui a absorbé 10,8% de part de marché, soit 44 millions de dirhams. De beaux montants qui contrastent avec ceux de la presse, parent pauvre de ces investissements, qui n’a obtenu que 2,5% de ce pactole (10 millions de dirhams). Pis, ce montant représente une baisse de 39,7% par rapport à 2021. Une preuve supplémentaire qui confirme que les annonceurs ont quasiment tourné le dos au print ces deux dernières années.
Le secteur alimentaire en tête
Les enquêteurs se sont aussi intéressés aux secteurs qui investissent le plus durant ce premier tiers du mois sacré. L’Alimentation occupe la tête du podium avec 91,3 millions de dirhams, soit une hausse de plus de 36%, suivie des Télécommunications avec 85,9 millions de dirhams, et de l’Assurance- Finance, dont le budget a augmenté de 220% pour atteindre 28,1 millions de dirhams. Le secteur de la Banque-Assurance complète le quarté avec 27,2 millions de dirhams, soit une baisse de moins de 42%. Ceux du Bâtiments-Travaux Publics (22,3 millions de dirhams) et des Boissons (16,3 millions de dirhams) ferment le top 6.
Même s’ils ne figurent pas dans ce lot, d’autres secteurs ont considérablement augmenté leurs investissements dans les médias durant cet intervalle, comparés aux montants dépensés un an auparavant. L’Immobilier caracole en tête avec un pic de 928% (4,8 millions de dirhams), devant la Pharmacie-Médecine, dont le budget a augmenté de plus de 339% pour s’établir à près de 5,2 millions de dirhams, l’Enseignement-formation (+202%), la Distribution (+93%), l’Industrie (+43%) et la Culture (42%). Mais attention, ces hausses spectaculaires cachent une autre réalité.
Celle moins radieuse d’entreprises qui ont préféré serrer la ceinture et réduire drastiquement leurs investissements. «Alors qu’en 2021, la quasi-totalité des secteurs avaient nettement investi plus que les années précédentes, 2022 marque une baisse significative dans plusieurs secteurs, à savoir le secteur de l’Energie (-42%), de l’Ameublement-Décoration (-67%), de la Bureautique-Informatique (-12%) ou de l’Entretien (-21%)», précisent-ils. Quant aux annonceurs, leur nombre est passé de 731 en 2021 à 726 cette année. Et d’après le rapport, c’est l’affichage et la presse qui ont vu le plus augmenter le nombre de leurs annonceurs, avec respectivement une hausse de plus de 24 et plus de 60 pour ces supports.